La discipline de la lutte au Maroc a pris un autre sens que celui des valeurs sportives qu'elle est censée véhiculer comme toutes les autres disciplines. À la fédération Royale marocaine de la lutte, les dirigeants luttent d'une manière insidieuse avec des armes destructives pour s'accaparer le fauteuil présidentiel. La discipline de la lutte au Maroc a pris un autre sens que celui des valeurs sportives qu'elle est censée véhiculer comme toutes les autres disciplines. À la fédération Royale marocaine de la lutte, les dirigeants luttent d'une manière insidieuse avec des armes destructives pour s'accaparer le fauteuil présidentiel. Tout y passe les coups bas, les limogeages orchestrés déloyalement, l'envahissement du siège de la fédération et le recours à la justice. Depuis que ca dure, ses pseudos dirigeants passent leur temps à se massacrer avant d'aller laver leur linge sale dans les couloirs des tribunaux. La lutte au sein de la lutte est devenue une constante depuis le long règne du président Mohamed Abdi qui a été lui aussi évincé d'une manière rocambolesque. Abdi qui a passé 16 ans à la tête de la fédération n'a pas pour autant abdiqué et porté l'affaire devant la justice. Décidément la pratique de la lutte se passe beaucoup plus dans les tribunaux que dans les salles couvertes dans des compétitions saines. Vous imaginez l'âpreté du combat quand le ministère de la jeunesse et des sports s'en mêle de la manière la plus illégale. L'ex-président Abdi a été limogé dans une assemblée générale téléguidée par l'ex-ministre Ahmed Moussaoui. Tout s'est préparé dans un bureau du ministère pour désigner d'avance un nouveau bureau qui a fini rapidement par se désintégrer. C'est dire combien le ministère avait tort de s'ingérer dans les affaires d'une fédération, ce qui l'a poussé à commettre une autre bourde. En l'espace de quelques mois ce département a installé un bureau fédéral avant de le dissoudre pour le remplacer par un comité provisoire. Le feuilleton de la lutte intestine n'a pas pour autant connu son épilogue, puisque les ex-protégés de l'ex-ministre ont porté plainte contre le ministère. Une première dans l'histoire de notre sport. Ce qui est encore plus étonnant c'est que la justice a donné raison aux plaignants en déclarant que la dissolution de la fédération était illégale. Il ne fallait que cette caution aux dirigeants dissous pour qu'il aille réclamer leur dû en allant investir le siège de la fédération. Le branle-bas de combat n'a fait que commencer. Accompagnés d'un huissier de justice, ils auraient forcé la serrure du bureau après que la secrétaire ait refusé de leur ouvrir la porte avant d'appeler les membres du comité provisoire. Ces derniers ont aussi fait appel à la justice pour dénoncer «l'agression» des membres du comité dissous. Pendant ce temps personne parmi les décideurs sportif ne bouge pour mettre fin à ces actes antisportifs qui font mal à un sport déjà alité. Au fait à quels responsables peut-on soumettre ce conflit quand on sait le ministère des sports a été lui aussi dissous depuis l'arrivée du gouvernement Jettou. On vous l'a dit que faute d'une instance sportive supérieure les choses risquent de se corser pour laisser la porte ouverte à tous les dérapages. Une lutte déloyale.