Rodolphe Adada, chef civil de l'opération, a déclaré que la force de l'ONU et de l'Union africaine sera opérationnelle au début de l'année prochaine pour enrayer les violences au Darfour La force hybride Onu-Union africaine commencera sa mission au Darfour au début de l'année prochaine, déclare Rodolphe Adada, chef civil de l'opération, lors de l'inauguration du futur quartier général dans l'ouest du Soudan. «Nous serons opérationnels au début de l'année prochaine», a indiqué Adada aux journalistes présents à El Facher mercredi pour l'inauguration. L'Union africaine dispose actuellement de 7.000 hommes au Darfour, qui peinent à y enrayer les violences. Adada a indiqué que 4.000 soldats de l'Onu seraient d'abord déployés afin de les soutenir, la force hybride, ou Minuad, devant à terme être composée de 26.000 hommes. Il a cependant ajouté que le Soudan devait encore approuver la liste des pays participant à la Minuad (Mission des Nations unies et de l'Union africaine au Darfour) ainsi que l'envoi de moyens aériens et logistiques. «La seule inquiétude concerne un ou deux pays non-africains qui ont promis d'envoyer des soldats», a-t-il dit, afin d'expliquer pourquoi Khartoum n'avait pas encore approuvé la composition de la Minuad. Le Soudan, qui a accepté l'envoi de cette force après d'âpres négociations, a insisté pour qu'elle soit surtout composée d'Africains. A El Facher, sur le site du futur quartier général de la Minuad, des dizaines de préfabriqués vides sont alignés à l'écart de la ville, entourés par le désert. L'installation de la mission est pour l'instant rendue difficile par le manque d'eau et les problèmes logistiques. De plus, la Minuad n'a pour l'instant aucun cessez-le-feu à faire respecter. Adada a indiqué que la commission de surveillance du cessez-le-feu d'avril 2004 serait suspendue en attendant l'issue des pourparlers à Syrte, en Libye. L'un des objectifs de ces négociations est de convenir d'un "mécanisme d'intérim" pour contrôler une éventuelle trêve, a ajouté Adada. Selon les experts internationaux, le conflit au Darfour a causé la mort de 200.000 personnes en quatre ans et demi.