En s'imposant 2-0 à Stuttgart mardi, l'Olympique lyonnais a lancé de manière idéale sa phase de reconquête pour une place en huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Dernier du groupe avant ce déplacement en Allemagne, après deux défaites initiales - à Barcelone et devant les Glasgow Rangers sur le même score 3-0 -, le sextuple champion de France revient dans la course. «Nous étions venus ici pour gagner et nous l'avons fait», rappelle Karim Benzema, l'attaquant lyonnais auteur du deuxième but. «Nous avons montré que l'OL est toujours bien vivant en Ligue des Champions.» Ce succès à Stuttgart, l'autre formation en mal de points avec deux revers à Glasgow (2-1) et devant Barcelone (0-2), combiné au match nul de Barcelone en Ecosse (0-0), replace les Français au troisième rang du groupe. «Il ne fallait pas se rater et on le savait», souligne Hatem Ben Arfa, étincelant mardi soir sur la pelouse allemande. «Le groupe a répondu présent, cela montre qu'on a une équipe de caractère qui ne lâche rien.» Au Gottlieb-Daimler Stadion, c'était soir de première pour Lyon. L'équipe a en effet retrouvé en même temps le chemin des filets en Coupe d'Europe - le dernier but remontait au 6 décembre 2006, 1-1 face au Steaua Bucarest, but d'Alou Diarra - et le goût de la victoire en Ligue des Champions, ce qui ne lui était pas arrivé depuis le 1er novembre 2006 (1-0, devant Kiev). Terminée donc la série de trois nuls et de trois défaites lors des six derniers matches et cette improductivité devant le but depuis plus de quatre rencontres, soit près de 500 minutes. «Cela fait beaucoup de bien, effectivement. Nous restons dans la course même si cela ne change pas grand chose aux données du problème dans la mesure où nous ne sommes toujours pas maîtres de notre destin», a dit Alain Perrin, l'entraîneur. «Cela nous permet quand même de continuer à espérer. Il faudra confirmer dans quinze jours à Gerland» face à Stuttgart. Avec ce retour du succès sur la scène européenne, la Ligue des Champions ne deviendrait-elle pas de nouveau possible ? «Cela reste un rêve», tempère Jean-Michel Aulas, le président de Lyon. «Car il ne faut pas l'oublier, nos adversaires directs ont sept points et nous seulement trois. Il y a encore un gros écart». «Nous ferons un point d'étape après la prochain match, celui à Gerland face à Stuttgart. C'est un pas important pour la qualification en UEFA et une lueur d'espoir pour la Ligue des Champions». L'OL revenu en haut de l'affiche en championnat de France, cette soirée européenne confirme sa montée en puissance en exportant sa dynamique hors de ses bases de conquête nationale. «Nous n'avons pas besoin d'être rassurés car nous savons ce que nous sommes capables de faire. Il fallait simplement ce petit facteur réussite qui nous avait fait défaut face à Glasgow», a également dit Perrin. «Ce n'était pas un match facile», ajoute Karim Benzema. «Mais nous avons su gérer les moments difficiles et placer les actions gagnantes au bon moment. Le premier but nous a fait du bien». Un premier but qui fut de Fabio Santos, le milieu brésilien recruté en janvier dernier et très peu utilisé jusque-là. Il avait déjà vu sa patience récompensée par une titularisation et un but face à Lens au début du mois. «Il est en pleine 'bourre' en ce moment. C'est un but qui lui ressemble, plein de hargne et de rage de vaincre. Il a fait du bien», a conclu Perrin.