La levée progressive des droits de douanés sur les produits finis, prévue à partir de 2003, laisse à l'entreprise un moratoire pour bien démarrer l'activité de son aciérie électrique. Selon les analystes de Crédit du Maroc Capital, le marché national de la sidérurgique a connu une reprise notable durant l'année en cours. Celle-ci s'explique principalement par la relance du secteur des BTP qui a bénéficié de la relance des programmes de logements sociaux, de la reprise des investissements touristiques et du renforcement des infrastructures portuaires. Les experts de WafaSalaf constatent une nette amélioration des marges d'exploitation due à la baisse des prix de l'électricité et celle des frais de douane sur la billette (4 % par an), principal intrant de l'entreprise. Ce qui a permis à la Sonasid de réaliser, au terme du premier semestre 2001, un chiffre d'affaires de l'ordre de 1 132,1 millions DH, soit une hausse de près de 26 %. Cette évolution résulte principalement des effets conjugués de la commercialisation de la totalité de la production de la société Longométal Industriel, filiales à 100 % de Sonasid et aussi de l'évolution des prix de vente. Par ailleurs, l'analyse de Wafasalaf indique que la valeur ajoutée dégagée par Sonasid est passée de 244 millions DH à fin juin 2000 à 264,7 millions DH à fin juin 2001, soit une progression de 8,5 %. Parallèlement l'excédent brut d'exploitation a cru de 11,1% , suite à la poursuite de la maîtrise des charges du personnel et des impôts et taxes. De même, le résultat financier est passé à 15,6 millions DH à fin juin 2001 à moins 9,8 millions DH affichés à la même période de l'année 2000. Cette progression dénote des efforts entrepris par la société en matière de placements des excédents de trésorerie. Cependant, conformément aux axes stratégiques définis en 2000, Sonasid compte poursuivre son plan de développement en se focalisant sur le projet de Jorf Lasfar en termes de délais, de budget et de succès de l'exploitation. L'entreprise s'est engagée dans un processus visant la certification. L'effort d'amélioration de la compétitivité sera également poursuivi avec une diminution des coûts. «Le bon comportement de Sonasid pour l'an 2000 se confirmera grâce à la poursuite des grands travaux publics, notamment les autoroutes et les barrages» souligne Wafasalaf. De plus, l'emplacement géographique de son unité à Nador lui permet de profiter de plusieurs chantiers de construction dans la région Nord. Par ailleurs, il faut signaler, que le projet d'aciérie électrique permettra à la Sonasid de pérenniser sa croissance. Profitant ainsi, de la levée progressive des droits douaniers sur les produits finis, prévue à partir de 2003 à raison de 10 % par an jusqu'en 2012. Cette mesure laisse à l'entreprise un moratoire pour bien démarrer l'activité de son aciérie électrique.