Les autorités ivoiriennes ont renouvelé leur estime pour le contingent des Casques bleus marocains. C'est ce qu'a déclaré le Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, lors d'une rencontre, lundi, avec son homologue marocain Driss Jettou. Les autorités ivoiriennes ont renouvelé leur attachement et leur estime au contingent des Casques bleus marocains, l'une des principales composantes de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI). Lors d'un entretien avec son homologue Driss Jettou, le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro a salué l'excellent travail entrepris au jour le jour par les éléments du contingent marocain dont le nombre dépasse les 700, dont une équipe médicale hautement qualifiée. Driss Jettou, dans des déclarations rapportées par la MAP, s'est félicité des relations privilégiées entre les deux pays et le rôle de premier ordre de la Côte d'Ivoire dans la région. «Nous assurons le Premier ministre et le gouvernement de Côte d'Ivoire que nous serons à leur côté pour asseoir la paix et la stabilité dans ce pays et faire en sorte que son économie puisse être relancée rapidement», a ajouté le Premier ministre qui a exprimé la volonté du secteur privé national d'accompagner cette relance. Pour ce qui est du dossier du Sahara, Driss Jettou a rappelé que la Côte d'ivoire a toujours eu une position «extrêmement positive quant à la question de l'intégrité territoriale du Royaume et a toujours appuyé la position marocaine dans tous les forums internationaux». La visite de Guillaume Soro au Maroc intervient au moment où les protagonistes de la crise ivoirienne préparent des élections décisives pour l'avenir de ce pays et surtout pour mettre, sous supervision des Nations Unies, un terme à la guerre qui déchire ce pays. Elle intervient également au moment où l'enquête sur des allégations d'abus sexuels perpétrés par les soldats marocains piétine toujours en raison de l'absence de preuves les accablant. Selon l'ONU, l'équipe chargée de cette enquête menée conjointement par le Maroc et le Bureau des services de contrôle interne des Nations Unies (BSCI) a été «incapable de finir son travail, dans la mesure où elle n'a pu avoir accès aux victimes présumées». «L'ONUCI admet l'absence de témoignages des victimes présumées d'abus sexuels», poursuit un communiqué de l'ONUCI daté de vendredi dernier. La commission d'enquête qui a séjourné plusieurs jours sur place à Bouaké n'a pu entendre aucune des présumées victimes vu qu'aucune ne s'était présentée. Cette affaire a défrayé la chronique, il y a plusieurs semaines avant qu'en soient révélés les dessous : une véritable campagne de dénigrement contre les soldats marocains. Il a en effet été révélé qu'une ONG sur place avait poussé, moyennant diverses promesses d'aide, des jeunes femmes à accuser les éléments du contingent marocain d'abus sexuels. Un document interne de l'ONU affirme que treize filles de Bouaké ont avoué avoir été manipulées par cette ONG pour accuser les soldats marocains. Ladite ONG, lors du déroulement de l'enquête ordonnée par l'ONU et à laquelle collabore le Maroc, a été dans l'incapacité d'avancer la moindre preuve de ses accusations. Mieux encore, des ONG et partis politiques ivoiriens ont officiellement appelé à ce que le contingent marocain puisse rester sur place et continuer son travail pour l'instauration de la paix dans ce pays, mais aussi et surtout pour continuer à fournir d'appréciables prestations aux populations touchées par les aléas de la guerre.