Au terme de son premier exercice, l'ANP fait état d'un chiffre d'affaires de 81 millions DH et a généré une valeur ajoutée de 53 millions DH. L'Agence nationale des ports, ANP, qui vient de se doter d'un siège flambant neuf a Casablanca, a tenu, mercredi 1er août, son deuxième conseil d'administration. Le bilan de l'ANP au titre de son premier exercice a été, ainsi, marqué par un chiffre d'affaires de l'ordre de 81 millions DH, une valeur ajoutée de 53 Millions DH et une capacité d'autofinancement de l'ordre de 39 millions DH. Son bilan d'ouverture au 1ier décembre 2006, issu du partage du patrimoine de l'ODEP, fait apparaître un total des actifs de 750 millions DH et un total de dettes de 642 millions DH. À cette date, l'ANP présentait une situation nette, c'est-à-dire l'apport de l'Etat en fonds de dotation initiale de 108 millions DH. Globalement, le bilan de clôture au 31 décembre 2006 «ne présente pas de variations significatives par rapport au bilan d'ouverture», souligne-t-on auprès de l'Agence. Par ailleurs, l'ANP tourne avec un effectif total de 755 agents dont 166 cadres supérieurs, soit un taux d'encadrement de 22%. «Un programme de renforcement de ses effectifs par un recrutement ciblé de profils supérieurs et adaptés aux besoins de compétences de l'Agence a démarré à partir de l'année 2007 pour mieux asseoir sa représentativité dans tous les ports qui sont sous sa responsabilité», souligne Mohamed Jamal Benjelloun, directeur général de l'ANP. La session du conseil de l'ANP, présidée par Karim Ghellab, ministre de l'Equipement et du Transport, a été également une occasion pour s'arrêter sur l'état d'avancement de la mise en œuvre de la réforme portuaire. Après quelques mois seulement de son entrée en vigueur, les effets positifs de ce nouveau système portuaire se sont déjà fait ressentir par les usagers portuaires. Et ce, à plusieurs niveaux. Il s'agit notamment de la simplification du circuit de facturation portuaire en facturant les opérations de manutention directement par les concessionnaires de terminaux aux agents maritimes. Il est également question de l'unicité de la manutention et la responsabilisation d'un même opérateur sur tout le processus de manutention bord et terre. De même, une baisse des tarifs portuaires a été appliquée. Elle est de 30% en moyenne pour le trafic des conteneurs et de 25% pour le trafic roulier. À noter que, selon M.Benjelloun, «le trafic portuaire s'est établi, au terme de l'année 2006, à 66,8 millions de tonnes, dont 37 millions de tonnes pour les importations et 29,8 millions de tonnes pour les exportations». Porté à l'exercice 2005, le volume des échanges ayant transité par les ports a enregistré une légère baisse de 1%. Baisse qui n'a pas touché toutes les familles de trafic, précise-t-on auprès de l'agence. L'activité portuaire a été marquée durant l'année 2006 par la poursuite de la tendance haussière du trafic conteneurisé, qui a enregistré au terme de cette année un trafic de 678.000 conteneurs équivalent vingt pieds (EVP) et 5,7 millions de tonnes. Ce qui représente une augmentation respectivement de 10,9% et 3,3% par rapport à l'année 2005. Le trafic TIR s'est également inscrit à la hausse au terme de l'année 2006, en s'établissant à 172.000 unités et 3,8 millions de tonnes, soit +4,7% en nombre et +5,7% en volume par rapport à 2005. Les autres modes de conditionnement ont enregistré des variations contrastées sous l'effet de plusieurs facteurs.