Le rideau est tombé, dimanche 29 juillet, sur le Festival Rawafid Azawane qui a animé Laâyoune pendant dix jours. Les feux d'artifice ont illuminé le ciel de cette ville. Une nuit qui restera gravée dans les esprits. Dix jours d'émotion intense qui resteront longtemps dans la mémoire des habitants de Laâyoune. Des artistes internationaux ont animé des soirées inoubliables. Face à eux, un public assoiffé de musique, qui apprend leurs chansons par cœur pour les accompagner. La clôture du festival Rawafid Azawane a été, tout simplement, féerique. «C'était un festival réussi, comme en témoigne le nombre important du public qu'il a attiré, ainsi que le niveau de la couverture médiatique. Ce festival a permis à la presse internationale de connaître les potentialités de cette région du Maroc», déclare à ALM Lahbib Aadid, membre du comité d'organisation de Rawafid Azawane. C'est à Madras, qui se compose de musiciens allemands et indiens, et au groupe Binobin, qui affectionne la fusion entre la culture occidentale et afro-orientale, qu'est revenu l'honneur de baisser les rideaux. Le célèbre groupe de musique urbaine Fnaire a lui aussi marqué sa présence à l'occasion. Sur scène à la place Al Méchouar, habillés en sahraouis, les trois jeunes Marrakchis du groupe ont chanté la vie avec le public. Emportée par l'enthousiasme, la foule n'a pas résisté à la tentation de danser et de chanter avec Fnaïr le titre fredonné partout au Maroc : «Touche pas à mon pays». Et comme ce festival n'a fait appel qu'à la crème des crèmes, le chanteur libanais Wael El Jassar a été au rendez-vous. Il a été agréablement surpris par le public de Laâyoune avec lequel il est entré facilement en parfaite harmonie. D'autres stars de la chanson ont eu le même sentiment : Malek, Raiss Tijani, Kadero… Bref, la joie et le plaisir étaient partagés tout au long de ces dix jours où des milliers de fans de la musique n'ont pas hésité à se déplacer venant d'autres villes du sud marocain, pour prendre le chemin de Laâyoune. Attirés par l'authenticité culturelle de l'événement, ils étaient venus avec la certitude de vivre des émotions uniques et des moments privilégiés de communion. De leur côté, les artistes de 17 nationalités ont afflué vers cette ville pour découvrir une superbe cité, baignée par l'océan Atlantique et située en plein désert. Une ville riche par sa poésie, ses légendes, ses contes et ses mystères repris à l'infini par les mouvements des dunes. Laâyoune s'est, désormais, adjugé, grâce à ce festival, le droit d'être un pôle attractif international. La musique, mais aussi le cinéma marocain. Le 7e art a été au rendez-vous avec une dizaine de films qui ont été projetés au plus grand bonheur des habitants de Laâyoune. D'ailleurs, une vingtaine d'acteurs marocains est venue pour partager sa passion avec la population de cette ville. L'un des moments fort de cette fête a été l'organisation de la plus grande course de dromadaires au monde, qui a réuni plus de 468 méharistes. Pour Laâyoune, une chose est sûre : le festival doit devenir une coutume. Les festivaliers et les organisateurs se sont donnés rendez-vous l'année prochaine. Dorénavant, Laâyoune aura son festival annuel.