Pour la première fois, le festival «Rawafid» fera escale à Laâyoune du 20 au 29 juillet. Selon les organisateurs, cette délocalisation répond aux besoins touristiques de la ville. «Toute la ville de Laâyoune vibrera au son des musiques internationales» Promesse faite par l'actrice marocaine de renommée Latifa Ahrar qui est à la tête du festival Rawafid. Pour sa nouvelle édition, cet événement a opté pour la décentralisation en quittant Casablanca où il a été organisé tout au long de huit années, pour faire escale à la ville de Laâyoune. Raison pour laquelle le festival 2007, prévu du 20 au 29 juillet, portera exceptionnellement un nom composé «Rawafid Azawan». «Le mot azawan est à la fois amazigh et hassani. Il signifie la richesse culturelle de toute nature et c'est pourquoi nous l'avons joint au nom initial qui est rawafid», explique la directrice du festival. Ouverture sur d'autres cieux, c'est justement à cela qu'aspire tout festival et celui-ci espère en donner la meilleure preuve. Aux artistes marocains d'ici et d'ailleurs, s'ajoute une centaine d'artistes de 18 pays (Espagne, Inde, Autriche, Suisse…) et des quatre coins du monde, attendus pour faire bouger les habitants de Laâyoune. «L'un des objectifs de Rawafid est de faire connaître les talents de cette ville qui a besoin, en effet, de ce genre d'événement. Vu sa position géographique et la richesse de son patrimoine, il ne restait plus à Laâyoune qu'à accueillir un événement de ce type d'autant que ses jeunes en étaient assoiffés», souligne Mme Ahrar avec son enthousiasme habituel. Les autorités de la ville en sont conscientes tout comme les habitants. Ce sont eux, d'ailleurs, qui ont fait appel aux organisateurs de «Rawafid» pour inviter ce dernier à opter pour leur ville. «C'est donc en réponse à cet appel unanime, comme le précise Mme Ahrar, que le festival a opté pour la délocalisation qui pourrait se poursuivre si d'autres villes se manifestent». Mais au-delà de la musique et du partage des passions, «Rawafid Azawan» veut surtout booster le tourisme en créant des espaces culturelles internationaux. «Le festival opte, en fait, pour une approche globale où le plus essentiel est de soutenir toute la dynamique économique de la ville pour y convier plus de touristes», affirme la directrice du festival. Pour que l'événement reste donc fidèle à son principe fondateur, «créativité et ouverture sur différents horizons», le festival se déroulera en marge d'une panoplie de manifestations locales. Et ce n'est pas une coïncidence, puisque les organisateurs veulent miser sur la multiplicité. «Rawafid Azawan» propose aux mélomanes et aux «explorateurs» des cultures un menu impressionnant où figurent tous les genres artistiques. Des concerts, des lectures de poésie, des expositions alliant les œuvres d'art aux produits artisanaux locaux, des courses de dromadaires sont au programme. Pour joindre l'utile à l'agréable, des débats autour des sensibilités artistiques et des particularités de Laâyoune agrémenteront le festival en donnant, également, aux chercheurs et spécialistes l'occasion d'échanger leur point de vue. Bref, « Mawazine Azawan » aura tout réuni pour faire de son édition 2007 un pas pour le renouvellement.