La première est le fruit d'un partenariat entre l'organisme international «Search for Common Ground», le Lions club doyen et le réseau Maillage et qui a consisté en la formation de 15 «jeunes médiateurs de quartiers» à Casa et 15 autres à Rabat. Issus des quartiers populaires, ces jeunes possédant une solide expérience associative de terrain, ont pu bénéficier d'une solide formation leur permettant d'apprendre à résoudre les mini-conflits au cœur de nos cités urbaines. Le gouvernement vient de lancer un programme de formation de 10.000 travailleurs sociaux, bien que très nettement insuffisant par rapport aux besoins, cette initiative a au moins le mérite d'exister. Il faut dire que le manque est patent, et à mon niveau, j'ai ici même depuis 4 ans, sans arrêt, lancé l'appel: animateurs socio-culturels, sportifs, assistants sociaux mais aussi médiateurs sociaux et éducateurs de rue... tout est à inventer en la matière dans notre pays. Pour autant le programme que vient de lancer le ministère de la Solidarité s'est clairement inspiré de 2 actions initiées à Casablanca et à Rabat. La première est le fruit d'un partenariat entre l'organisme international «Search for Common Ground», le Lions club doyen et le réseau Maillage et qui a consisté en la formation de 15 «jeunes médiateurs de quartiers» à Casa et 15 autres à Rabat. Issus des quartiers populaires, ces jeunes possédant une solide expérience associative de terrain, ont pu bénéficier d'une solide formation leur permettant d'apprendre à résoudre les mini-conflits au cœur de nos cités urbaines. La deuxième initiative est due -quant à elle- à une convention signée entre la wilaya de Casablanca et l'Université Hassan II et a permis à quelque 300 «étudiants» (fonctionnaires des préfectures mais aussi militants associatifs de Insaf, Bayti, Maillage...) de suivre une formation «Travail social et management» dans les Facs de Ben M'Sick, Mohammédia ou Aïn Chock. Les résultats sont là, un (petit) nombre de travailleurs sociaux se trouvent donc disponibles, alliant expérience et formation théorique : or si effectivement il est indispensable de multiplier cette formation -nous avons besoin de milliers de travailleurs sociaux- il n'en demeure pas moins qu'il ne servirait à rien de se lancer dans une telle initiative si nous ne sommes pas capables de fournir un emploi à ces jeunes ainsi formés. Il faut donc donner les moyens aux associations et organisations d'embaucher et de salarier ces travailleurs sociaux et de permettre la signature de contrats avec les organismes sociaux et autres fournisseurs d'habitat social, car face aux risques de «ghettoïsation sociale» il est clair que ces jeunes médiateurs, éducateurs, animateurs ont un rôle primordial à jouer. Former est indispensable mais assurer un débouché en terme d'emploi est la condition sine qua non de la réussite de telles initiatives : ce n'est pas encore le cas !