Azrou vient finalement d'être déclarée «ville sans bidonvilles». Un label qu'elle mérite amplement après la démolition de ses dernières baraques mardi 12 juin. A l'instar de sept autres villes, Azrou est désormais déclarée « ville sans bidonvilles ». La ville, qui s'est débarrassée de ses dernières baraques mardi dernier, a en effet amplement mérité son nouveau titre. «Ce label mérité récompense les efforts déployés par tous les intervenants locaux», a indiqué Toufiq Hejira, ministre délégué chargé de l'Habitat et de l'Urbanisme, dans son intervention lors d'une rencontre organisée à cette occasion. M. Hejira a par ailleurs précisé que cette opération, qui a nécessité un budget total de six millions de dirhams, a permis le relogement de 1500 familles de la ville d'Azrou. Ces derniers ont bénéficié de lots équipés accompagnés de plans gratuits. Ces familles, a-t-il ajouté, ont bénéficié également d'un accompagnement en matière d'obtention de crédits « Fogarim » pour la construction de leurs logements. Cette opération constitue en effet la première application de la décision gouvernementale qui facilite l'octroi du crédit « Fogarim » grâce à des procédures souples et sans obligation de la présentation du titre foncier aux banques. Toujours dans le cadre du programme «Villes sans bidonvilles », Azrou a également bénéficié d'autres opérations, notamment la réhabilitation des logements menaçant ruine qui concerne douze quartiers (dont six sont en phase de finalisation des travaux et les autres sont en cours), ainsi que la réhabilitation de l'habitat non réglementaire. Le coût global de ces opérations, qui visent la lutte contre l'habitat insalubre et l'amélioration des conditions de vie de la population, est estimé à 32 millions de dirhams. Le ministre délégué chargé de l'Habitat et de l'Urbanisme a expliqué que «tant qu'il y a de la pauvreté, de la marginalisation et de l'exclusion, les initiatives entreprises par l'Etat ne suffisent pas pour l'éradication définitive de ce genre d'habitat non réglementaire», soulignant ainsi la nécessité de mettre en œuvre des mesures d'accompagnement social des bénéficiaires, de contrôle et de sensibilisation sur l'illégalité de l'habitat insalubre. Il a ajouté que l'augmentation de l'offre en habitat réglementaire répondant aux besoins de la population de cette ville pourrait être un moyen efficace pour la lutte contre la réapparition de logements non réglementaires. M Hejira a ainsi mis l'accent sur la nécessité de conjuguer les efforts de tous les intervenants locaux (autorités locales, société civile, élus…),pour conserver ce «succès» qui reste ,selon lui, «fragile» en l'absence de cette volonté. M. Hejira a signalé que «toutes les villes responsables et volontaristes qui seront déclarées villes sans bidonvilles du Royaume courant 2007, vont bénéficier des moyens financiers pour le réaménagement de leurs entrées, accordés par le ministère comme une récompense à leur engagement pour la réussite de ce programme ambitieux lancé par Sa Majesté». Rappelons que le programme «Villes sans bidonvilles», lancé par SM le Roi Mohammed VI en juillet 2004, s'est tracé comme objectif le relogement et le recasement de 217.000 ménages.