Le parti du Rassemblement national des indépendants (RNI) vient d'élire les membres de son bureau exécutif. Selon le nouveau président du RNI, Mustapha Mansouri, le parti a veillé à donner une chance à tous pour figurer sur la liste des candidats. ALM : Avez-vous bouclé la composition du bureau exécutif ? Mustapha Mansouri : Tout à fait. Nous avons finalement désigné le bureau exécutif de notre parti qui est constitué de 35 membres élus au suffrage direct. Les élections se sont déroulées dans la nuit de dimanche à lundi. Ce retard est dû au fait que les candidats étaient libres de se présenter à ces élections du bureau exécutif. 70 candidats se sont ainsi présentés, soit presque le double des membres qui devraient constituer le bureau. Par la suite, le vote et le dépouillement ont pris beaucoup de temps. Nous avons, bien entendu, veillé à suivre une méthodologie démocratique dans le déroulement de la désignation de notre bureau exécutif afin de donner à tous ceux qui le souhaitaient cette chance de figurer parmi les membres élus. Des jeunes cadres affirment avoir été écartés. Qu'en dites-vous ? Pas du tout. Les jeunes n'ont pas été écartés. Mais le problème qui se pose à propos des jeunes est que nos statuts prévoient qu'il y ait un quota de 15 % de jeunes et de femmes répartis entre les différentes structures du parti. Toutefois, les textes ne stipulent pas que chacune des structures et instances de décision doive inclure ce pourcentage. De toutes les manières, nous comptons revoir cette question. Des jeunes du parti sont d'ailleurs venus me voir à cet effet et je leur ai promis que nous allons bientôt revoir la loi qui régit le RNI afin de l'adapter pour davantage de souplesse vis-à-vis des jeunes. Nous nous attellerons à cette question juste après les prochaines élections législatives. Quelle est l'étape suivante pour le nouveau RNI ? Nous faisons bien entendu cap sur les prochaines élections législatives. Nous allons travailler durement pour nous préparer à ces échéances. Nous allons nous mobiliser pour réussir ce rendez-vous. En parallèle, nous sommes en train de travailler à la mise à niveau du parti. Plusieurs points sont à l'ordre du jour et notamment la gestion des différents rapports entre la base et le sommet. Nous allons également nous atteler au règlement du problème du journal du parti ainsi que des différents problèmes de méthodologie dont souffre le RNI. Les jeunes cadres devront repasser Des membres du comité central du RNI ont protesté, dans la nuit de dimanche à lundi, contre leur "exclusion de fait" de toute course au bureau exécutif. Selon une source de cette instance, la commission juridique a introduit une nouvelle clause au statut du parti et qui rend inéligible au bureau exécutif tout militant qui n'aura pas siégé dans le comité central sortant. «C'est ce qui fait que seulement 160 des 400 membres de l'actuel comité central avaient le droit de se porter candidat», proteste un jeune RNI qui ajoute que, pour la nouvelle composition, près de 80 % des anciens avaient été reconduits et dont Mostafa Oukacha avec 258 voix. Au total, ils étaient 69 candidats pour 34 sièges du bureau exécutif. Un savant équilibre a été respecté entre les clans Oukacha et Mansouri, ajoutent les mêmes sources.