Mustapha Mansouri a été élu, dimanche au début de soirée, nouveau président du RNI. La prochaine étape consistera en la mise en place des autres structures du parti : bureau exécutif et secrétariat général. Mustapha Mansouri a été élu, dimanche au début de soirée, à la présidence du RNI (Rassemblement national des indépendants). Il a battu, à l'issue d'un vote secret, Mustapha Oukacha, président de la deuxième Chambre du Parlement. Mustapha Mansouri est ainsi arrivé à avoir un peu plus que la moitié des suffrages des 800 membres du Conseil national de son parti (53,94 %), contre 46,5 % pour son rival. Les RNI se félicitent d'avoir été à l'origine d'une première dans le paysage politique marocain, car c'est la 1ère fois que le président d'un parti est élu directement, au suffrage universel et à bulletins secrets, par le Conseil national. Dans une première déclaration, à l'issue de son élection, Mustapha Mansouri a affirmé que le RNI est entré dans une nouvelle phase nécessitant une nouvelle structuration. «Le RNI appartient à tous les militants et je serai le président de tous les RNI», a déclaré Mustapha Mansouri qui devra s'atteler, dans les jours à venir, à parachever les structures de décision du parti.Selon des sources RNI, Mustapha Mansouri commencera, dans une ou deux semaines, par convoquer, selon le règlement intérieur, le comité central (400 membres) à qui incombe la tâche d'élire les 35 membres du bureau exécutif. Ce bureau exécutif pourrait inclure les ministres RNI qui n'y sont pas élus. Dans ce cas de figure, ces derniers n'auront pas le droit de vote. Selon l'article 38 des statuts du RNI, le président représente le parti devant les institutions constitutionnelles ainsi que les autorités gouvernementales, administratives et judiciaires. Il veille au respect des valeurs du parti et ses décisions, mais veille également à réunir les instances du RNI comme c'est défini par la loi interne. En plus, le président présente des rapports, de manière ponctuelle, sur la situation administrative et financière du parti. S'il peut être secondé par un membre du bureau exécutif pour présider les réunions des instances du parti, il ne peut toutefois conclure aucun accord engageant le RNI avant qu'en délibère le bureau exécutif. Cette dernière instance, selon l'article 35 de la même loi interne, assume la responsabilité de manière collective. Ses membres se partagent les tâches et les missions alors qu'aucun cumul entre deux fonctions n'est accepté. Dans les jours qui viennent, Mustapha Mansouri devrait également désigner un vice-président. Celui-ci ne serait autre que Mohamed Aujjar, ex-ministre des Droits de l'Homme qui était d'abord candidat à la présidence aux côtés de MM. Oukacha et Mansouri avant de se retirer pour mobiliser en faveur de l'élection de ce dernier. Bio express Mustapha Mansouri évolue dans le RNI depuis près de vingt-cinq ans. Il a, de ce fait, un long parcours de militant RNI derrière lui, notamment en tant qu'élu local, régional et aussi parlementaire. Député et président du conseil municipal d'Al Arroui (province de Nador), M. Mansouri a, en outre, été membre du groupe de contact avec le Parlement européen et président du groupe du RNI entre 1992 et 1998. Mustapha Mansouri est né en 1953 à Nador. Et, à 54 ans, il a déjà chapeauté plusieurs ministères. Actuellement ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, il a auparavant été nommé ministre du Transport et de la marine marchande (1998-2000), puis ministre de l'Industrie, du Commerce, de l'Energie et des Mines (2000-2002), et plus tard Ministre de l'Emploi, des Affaires sociales et de la Solidarité (2002- 2004). Politicien certes, Mustapha Mansouri est aussi un éminent académicien. Professeur universitaire à Rabat depuis 1981, M. Mansouri compte, en effet, plusieurs diplômes à son actif. Il est ainsi titulaire d'une licence et d'une maîtrise en sciences économiques (obtenues à l'université de Reims en France), du diplôme des études approfondies (Université de Nanterre Paris X 1978) et d'un doctorat de 3ème cycle en économie (Université de la Sorbone - Paris 1981). Il a également obtenu, en 1991, un doctorat d'Etat en économie à l'Université Mohammed V de Rabat. • H.D