Ils ont pour nom «Hakmin», «Mayara», «Dayma Style», «Stount Boys», «Indigènes», «Amer»... Tant dans le rap, le hip-hop, le breakdance, la fusion... ils sont en train d'apporter une diversité, un souffle de fraîcheur, une aisance, en bref une «nouvelle génération» à la nouvelle scène marocaine. Il y a les «Grands frères» : «Hoba Hoba Spirit», «Darga», «H-Kaïne», «Fnaïre»... qui ont émergé il y a quelques années et sont aujourd'hui au togp auprès de la jeunesse marocaine, il suffit pour s'en convaincre de voir à quel point ils sont plébiscités sur les ondes de la radio musicale de cette jeunesse «Hit Radio» ou sur les différentes scènes du Royaume, et puis il y a les plus jeunes, qui dans leur sillage, sont en train d'apparaître : ils ont pour nom «Hakmin», «Mayara», «Dayma Style», «Stount Boys», «Indigènes», «Amer»... Tant dans le rap, le hip-hop, le breakdance, la fusion... ils sont en train d'apporter une diversité, un souffle de fraîcheur, une aisance, en bref une «nouvelle génération» à la nouvelle scène marocaine. Retenez bien ces noms, vous les verrez «monter»! Jeudi soir, sur le podium de Génération Mawazine avait lieu la cérémonie de remise des trophées de cette compétition : le concept de Génération Mawazine -véritable tremplin- est «porteur» et c'est le mérite de Si Lahjomi, président de Maroc-Cultures, d'en avoir été le promoteur en 2006. Or aujourd'hui Génération Mawazine doit passer à la vitesse supérieure et pour cela, elle a besoin de voir la jeunesse «se l'approprier». Question d'état d'esprit ! De l'organisation à la présentation en passant par la réalisation de l'affiche, il faut que les jeunes soient pleinement impliqués... Ce qu'il nous faut, c'est trouver véritablement «l'esprit de la fête» où le public est «inclus», participe, s'éclate... et d'où l'aspect «figé» est banni. Si Ahmed Aydoun, musicologue et homme de grande qualité, Kaïss Zinoun, chorégraphe en phase avec les cultures urbaines ou encore Momo, animateur vedette de Hit-Radio ont su ne pas s'enfermer et ont accompagné la session 2007 avec tact et talent. Il faut aller plus loin : en offrant aux jeunes artistes de vrais prix qui leur mettront «le pied à l'étrier»; et si les jeunes musiciens et danseurs ont bénéficié grâce à l'agence «Hors limites» de conditions de passage très «pros», il faut également qu'ils soient accompagnés, «suivis», dans les premières étapes de leur carrière. Ce sera tout à l'honneur de Génération Mawazine de s'ouvrir, d'être une scène décomplexée, miroir et tremplin de la prochaine génération de la nouvelle scène marocaine. D'ailleurs, de plus en plus de festivals, de spectacles, de concerts s'ouvrent à cette «movida», ainsi par exemple la première édition du «Festival des fleurs de Mohammédia» qui lui réservera toute une scène, du 7 au 10 juin. Dans le contexte actuel, ce mouvement, ce foisonnement, cette émergence n'ont rien d'anodins: ils sont à la fois l'espace d'expression de notre jeunesse et son reflet. La musique n'est pas secondaire, elle est révélatrice, elle est actrice, elle est phénomène générationnel et ses «acteurs» en sont nombreux qui vont des artistes, aux organisateurs de spectacles en passant par les médias et le public. Un tel renouveau ne s'était pas vu depuis bien longtemps, signe de santé et de vitalité d'une jeunesse.