Le Conseil national du commerce extérieur (CNCE) s'apprête à lancer un appel à manifestation pour la concession du guichet unique virtuel. Un service censé faciliter les échanges du commerce extérieur. Un guichet unique virtuel. C'est ce que propose le Conseil national du commerce extérieur (CNCE) pour faciliter les échanges du commerce extérieur. Multiplication des intervenants, absence de guichet pour transitaires à l'aéroport de Casablanca, risque du double contrôle douanier… l'étude sur la simplification des procédures du commerce international, fin prête, veut mettre fin à ces tracasseries. Élaborée par le CNCE, cette étude propose donc un guichet unique virtuel pour faire «basculer les pratiques commerciales actuelles et permettre au Maroc de s'inscrire dans les tendances mondiales d'usage de plates-formes d'échange informatisé de données». Pour la mise en place de ce guichet, le comité de pilotage de cette étude a opté pour la concession de ce service. «Ce modèle épargne à la communauté du commerce extérieur les difficultés liées au guichet unique sur le plan organisationnel, structurel et financier. Ce modèle permet aux opérateurs de se concentrer sur leur métier de base», explique-t-on dans cette étude. Un appel à manifestation sera lancé dans les prochaines semaines pour choisir le meilleur modèle économique. Sur le plan technique, deux concepts ont été définis : EDI et Workflow. La plate-forme EDI (échange informatisé de données) communique les informations reçues à toutes les parties concernées, sans tenir compte de processus logistiques. Pour la solution Workflow, elle communique les informations reçues à toutes les parties concernées et attribue les statuts à la marchandise au niveau de tous les processus logistiques. «Il a été suggéré de démarrer le projet avec une solution plate-forme EDI tout en se préparant à terme pour la mise en place d'une solution Workflow. Cette démarche a l'avantage d'intégrer progressivement les différents opérateurs et de gérer le changement d'une manière progressive», selon la même source. Avant de suggérer la création de ce guichet, l'étude du CNCE s'est penchée sur les « dysfonctionnements » que connaît le secteur. La multiplication des intervenants est l'un des éléments saillants de cette étude. À titre d'exemple, une opération standard d'importation nécessite l'intervention de 10 entités. Chaque entité accomplit plus de 4 opérations différentes et produit entre 5 et 6 documents pour transmission à un autre intervenant. «Le nombre d'activités porte en lui-même la preuve d'une redondance de tâches nuisibles à l'efficacité de l'opération combinée à des répétitions de tâches tendant au même but», relève-t-on dans cette étude. Le coût du changement Selon le CNCE, organisme paritaire composé de représentants du public et du privé créé en 1996, l'analyse des solutions techniques comprend également le coût de la mise en place : La plate-forme EDI : le prix de base s'élève à 65.000 euros. À cela, il faut ajouter le prix d'une licence d'emploi du logiciel de 10.000 euros et les coûts d'adaptation de 435.000 euros. L'investissement global dans cette plate-forme peut s'élever à 5,1 millions d'euros. La solution Workflow : le développement complet de cette solution nécessité de 8 à 10 millions euros. La licence d'utilisation annuelle et le développement de modules coûtent 300.000 euros .