En 2006, l'encours des crédits à la consommation a atteint 9,18 milliards de dirhams, soit une hausse de 26,7% par rapport à 2005. Les ménages marocains recourent de plus en plus aux crédits à la consommation. Pour équiper sa maison, acheter une voiture, voyager ou tout simplement répondre à un besoin urgent en fonds, les familles se trouvent face à ce mode de financement. Un mode qui se veut de plus en plus accessible et qui se développe à coups d'opérations marketing. En fait, l'encours de ces crédits a progressé de 26,7 %, passant de 7,25 milliards de dirhams en 2005 à 9,185 milliards de dirhams en 2006. Selon les statistiques de l'Association professionnelle des sociétés de financement (APSF), une bonne partie des prêts affectés a été allouée à l'acquisition de voitures. Lors de l'exercice précédent, les sociétés de financement marocaines ont enregistré un engouement aussi bien pour le crédit dit classique que pour la Location avec option d'achat (LOA). Pour la même période de comparaison, les prêts affectés pour ce segment ont connu une performance de 32,2%, selon toujours les chiffres de cette association regroupant 36 sociétés. Et c'est bel et bien la LOA qui a attiré le plus de consommateurs avec une hausse de 43,7 %, passant de 3,62 milliards de dirhams à 5,21 milliards de dirhams. «Pour l'année 2007, les professionnels du secteur s'attendent à une baisse plus remarquable avec la suppression du régime d'exonération de la Taxe sur la valeur ajoutée dont profitaient les sociétés de leasing et de LOA», explique un spécialiste du crédit à la consommation. Il faut noter que l'avantage de ces formules, qui concurrençaient le crédit à la consommation notamment pour l'achat de véhicules, résidait dans la possibilité pour le bénéficiaire de comptabiliser les loyers en tant que charges. Pour l'encours des crédits à la consommation au cours de l'année 2006, l'on note que l'équipement domestique occupe la deuxième place après les voitures. En fait, les ménages marocains ont demandé aux sociétés de crédit un montant total de 1,038 milliard de dirhams pour équiper leurs foyers. Marquant ainsi une légère hausse de 3,1 % par rapport à l'exercice 2005. Pour les autres affectations, l'APSF a enregistré une chute de 2,2 %. Les prêts accordés dans ce segment ont passé de 309 millions de dirhams à 303 millions de dirhams. Sur une tendance haussière, le crédit-bail a progressé de 29,6% par rapport à 2005, atteignant 10,5 milliards de dirhams au 31 décembre dernier, selon les statistiques de cette association. Selon une récente note de BMCI Bourse, «ce mode de financement a évolué dans un cadre réglementaire marqué par l'entrée en vigueur d'une nouvelle loi bancaire le 14 février 2006. Celle-ci ne limite plus le crédit-bail immobilier au seul usage professionnel et étend les opérations de crédit-bail aux opérations de location de fonds de commerce à l'exclusion des opérations de cession-bail».