Contrairement à ce qui a été annoncé auparavant, le directeur de Demain Magazine na pas respecté les délais du paiement de l'amende qu'il devrait verser à la Justice . Version du Parquet. L'hebdomadaire Demain Magazine, qui a été saisi samedi 8 décembre dans les kiosques, n'a pas payé dans les délais prescrits l'amende judiciaire de 30.000 dirhams au Tribunal de première instance de Rabat, a affirmé, mardi 11 décembre, le parquet de cette ville. Ali Lmrabet, directeur du journal, a été condamné le 21 novembre à quatre mois de prison et à une amende de 30.000 dirhams pour "diffusion de fausses informations portant atteinte à l'ordre public ou susceptibles de lui porter atteinte". Le parquet de Rabat a précisé dans un communiqué qu'après expiration d'un délai de 15 jours à partir de la date du verdict, le procureur du tribunal de Rabat a "constaté le non paiement de l'amende le 6 décembre". Le parquet cite un article du Code de la presse selon lequel, à défaut de paiement dans les délais, "la publication cessera à la diligence du ministère public sans qu'il soit nécessaire d'en référer à nouveau au tribunal et, au besoin, à l'aide de la force publique". Ali Lmrabet avait indiqué samedi dernier que la saisie de Demain Magazine, peu après sa mise en vente, était une mesure illégale. Le journaliste a assuré avoir versé dans les délais légaux l'amende de 30.000 dirhams aux caisses du tribunal. Il a indiqué qu'il détient un reçu pour en témoigner. L'avocat de M. Lmrabet , Me Ahmed Benjelloun, avait indiqué que son client, convoqué mardi par la police, avait été sommé de payer l'amende de 30.000 dirhams "faute de quoi sa publication serait suspendue". Le directeur de Demain Magazine n'est pas incarcéré dans l'attente d'une procédure d'appel lancée par le parquet. La condamnation d'Ali Lmrabet faisait suite à la publication d'un article évoquant, au conditionnel, la possible mise en vente du palais royal de Skhirat .