Le Parquet a fait appel samedi dans l'affaire du journaliste Ali Lamrabet. Une procédure qualifiée d'automatique selon l'avocat de ce dernier . Le Parquet de Rabat a interjeté appel, samedi 1 er décembre, dans l'affaire du directeur de l'hebdomadaire « Demain Magazine », Ali Lamrabet, condamné en première instance à quatre mois de prison et 30.000 dirhams d'amende. Ali Lamrabet avait à maintes reprises formulé sa volonté de ne pas interjeter appel, après sa condamnation du 21 novembre pour « propagation de fausses nouvelles, portant atteinte à l'ordre public ou susceptibles de lui porter atteinte ». Samedi, sur les colonnes de l'hebdomadaire Al Ayyam, il réaffirmait son « refus catégorique» de ne pas interjeter appel, estimant que « l'affaire était jugée d'avance ». Dans différentes déclarations à la presse, Ali Lamrabet, déféré devant le tribunal après avoir publié une information selon laquelle le palais royal de Skhirat serait en vente, s'est estimé victime d'un complot visant sa mise hors du coup. Le délai de 10 jours fixé par la loi après le prononcé du verdict, expirant le même jour, samedi, le parquet a eu recours à la procédure de l'appel. Une démarche qualifiée d'automatique et normale et ne devant être assujettie à aucune interprétation, par l'avocat d'Ali Lamrabet, Me Ahmed Benjelloun. Conformément aux procédures en vigueur, l'expiration du délai de 10 jours prévu par la loi pour interjeter appel, ne signifie pas que la personne condamnée à une peine de prison en première instance sera automatiquement incarcérée. Ali Lamrabet a eu un parcours mouvementé dans la presse marocaine. Il a exercé dans des organes aussi différents que « la Tribune populaire », le Quotidien du Maroc, la Vie économique et le Journal, avant de fonder son Hebdomadaire « Demain », interdit par le Premier ministre en décembre 2000.