Agadir. La capitale du Souss a rendu hommage, le 19 avril, à Abdellatif Laâbi, grand poète marocain au talent avéré et incontestable. Le Festival «Founoun» des poésies marocaines, initié par l'association Founoun et l'Université Ibn Zohr d'Agadir, a célébré le talent, la personnalité et le palmarès du poète marocain Abdellatif Laâbi. A cette occasion, le président de l'Université Ibn Zohr, Abdellatif Bennani, a rappelé la grande richesse et la diversité de la culture et de la poésie marocaines. Il a insisté sur l'importance de la mise en valeur de cette culture au sein de l'Université. La directrice du festival, Leila Errhouni, a, pour sa part, insisté sur la richesse de la poésie marocaine qui reste méconnue par certains étudiants. «Parler de la poésie marocaine, c'est parler de plusieurs poésies ainsi que de la diversité linguistique, culturelle et esthétique du Maroc», a-t-elle dit. Elle a expliqué que cette première édition du Festival «Founoun» a choisi de rendre hommage au poète Laâbi pour plusieurs raisons dont notamment les nombreuses qualités de ce poète de renom et les valeurs de progrès, de liberté, de justice que son œuvre poétique féconde n'a cessé de défendre. Selon les organisateurs, l'idée de créer un Festival des poésies marocaines émane justement de cette méconnaissance des étudiants des poètes marocains et de leurs œuvres. Le Festival «Founoun» se veut un terrain de rencontres, d'échange et de réflexion sur la poésie marocaine. «Le festival des Poésies marocaines se veut un lieu de convivialité poétique», souligne Abdelkhalek Jayed, un des membres organisateurs de ce festival. Le programme de ce festival met l'accent sur la richesse de la poésie marocaine dans toutes ses composantes : la poésie amazighe, arabe (classique et dialectale), hassanie et d'expression française. La participation de plusieurs poètes a enrichi les séances de lecture et a donné un charme particulier aux rencontres et débats organisés dans ce cadre. En marge de ce festival, un colloque a été organisé et a porté sur le thème : «la poésie marocaine dans ses différentes expressions, amazighe et arabe». Des prix ont été décernés aux lauréats d'un concours de poésie organisé pour la circonstance et dont l'objectif est de favoriser l'épanouissement de nouveaux talents et stimuler la création chez les jeunes étudiants et poètes en herbe. Abdellatif laâbi, rappelle-t-on, est le fondateur de la revue «Souffles» créée en 1966. Parmi ses publications figurent notamment «Le règne de barbarie», «Le soleil se meurt», «L'etreinte du monde», «Le spleen de Casablanca» et «L'ecorché vif».