Lors d'une grande soirée organisée à Rabat, un hommage a été rendu, au poète marocain Abdellatif Laâbi, Prix Goncourt de la poésie 2009. Un vibrant hommage a été rendu, récemment à Rabat, au poète marocain Abdellatif Laâbi, Prix Goncourt de la poésie 2009, lors d'une grande soirée organisée conjointement par le conseil de la ville, la Faculté des lettres et de sciences humaines d'Agdal et la Bibliothèque nationale du Royaume. Fatthallah Oualalou, maire de Rabat, a salué l'intellectuel marocain de renom qu'est M. Laâbi, en évoquant son action militante sur la scène culturelle depuis mars 1964 lorsqu'il a créé, aux côtés du regretté Farid Ben Mbarek, une troupe dans le cadre du théâtre universitaire marocain. M. Oualalou a mis l'accent sur les multiples talents de M. Lâabi, estimant que tout intérêt porté uniquement sur l'une de ses facettes est une iniquité envers sa riche personnalité, sachant qu'il est l'écrivain averti, le poète créateur et le traducteur confirmé. Il a relevé que la revue «Souffles» qu'il a fondée en 1972 en langues arabe et française a été une initiative moderniste. Rendre hommage à M. Laâbi est un devoir national et un sentiment de responsabilité envers un intellectuel qui honore son pays par notamment ses œuvres littéraires et sa créativité, a-t-il dit. Pour le maire de Rabat, le premier ouvrage de M. Laâbi intitulé «L'œil et la nuit» faisait allusion «à la lumière dans l'obscurité» et présage à «L'espoir et à l'ambition», saluant par ailleurs son œuvre en matière de traduction qui a permis de faire connaître l'œuvre de certains auteurs, comme c'est le cas de certains poètes de résistance palestinienne ou encore de l'Irakien Abdelwahab El Bayati ou encore du Marocain Abdellah Zrika.