Sept individus qualifiés de dangereux font toujours l'objet de recherches en relation avec les explosions du 10 et du 14 avril. Les autorités n'ont pas encore révélé l'identité des chefs des cellules arrêtés jeudi dernier. Les autorités n'ont pas encore révélé l'identité exacte des chefs des cellules terroristes qui avaient coordonné les actes du 10 et du 14 avril à Casablanca. L'identité de ces deux derniers fait l'objet d'un total black-out depuis leur arrestation, jeudi dernier, pour ne pas porter préjudice aux enquêtes et recherches toujours en cours. Une source policière a démenti qu'ils aient été arrêtés à Mohammédia et affirme, par contre, que les deux frères arrêtés dans la vieille médina, samedi dernier, avaient été remis en liberté. Selon des sources informées, au moins sept individus, qualifiés d'«extrêmement dangereux» sont activement recherchés. Ils seraient membres des cellules dont des kamikazes s'étaient fait exploser à Hay El Farah et sur l'avenue Moulay Youssef. Depuis ces dernières explosions, indiquent des sources informées, plus d'une vingtaine de personnes avaient été appréhendées et sont actuellement interrogées par les enquêteurs. C'est le cas également pour la dénommée Hasna Moussaid, la femme qui partageait la chambre des kamikazes à Hay El Farah. Cette dernière ne serait autre que la sœur de l'un des kamikazes recherchés et l'épouse de l'un des occupants du domicile de Hay El Farah qui s'était éclipsé depuis le 10 avril. Ce jour-là, Hasna Moussaïd, accompagnée d'un bébé, a réussi à tromper la vigilance des services de sécurité pour prendre la fuite. Ce serait elle qui aidait à l'acheminement des matériaux nécessaires à la fabrication des explosifs sans attirer l'attention. L'une des premières versions qui avaient circulé après les explosions de Hay El Farah attestait que c'est Mohamed Mentala qui s'était installé dans ladite chambre avec sa femme. Dans les milieux salafistes, on affirme que le seul Moussaïd connu à cette date répond également au prénom de Younès. Emprisonné à Salé, il est poursuivi dans le cadre de l'affaire de la cellule du Belgo-marocain Mohamed Rha, réseau démantelé il y a quelques mois et qui visait l'embrigadement et l'acheminement de kamikazes pour le «Jihad» en Irak. Les services de sécurité, au total, ont arrêté des dizaines d'individus dont une grande partie avait été remise en liberté. L'approche prônée pour le traitement des arrestations est de procéder à des enquêtes rapides, mais assez poussées pour attester de l'implication, ou non, de la personne concernée dans des actes de terrorisme. Cela avait notamment été le cas pour la sœur des frères Maha remise en liberté juste quelques heures après son interpellation. Cinq kamikazes ont trouvé la mort à Hay El Farah et sur l'avenue Moulay Youssef, les 10 et 14 avril. Le sixième, Mohamed Mentala, avait été abattu par la police, à Hay El Farah, après les sommations d'usage. Il refusait de se séparer du sabre qu'il brandissait et s'apprêtait à actionner la bombe qu'il portait dans un sac.