Des peines allant de dix à trente ans de réclusion criminelle ont été prononcées vendredi dernier à l'encontre de cinq intégristes appartenant à la mouvance de la Salafia Jihadia. Les magistrats de la Chambre criminelle près la Cour d'appel de Rabat ont rendu vendredi dernier leur verdict à l'encontre de cinq accusés impliqués dans le cadre de la loi antiterroriste. Les condamnations prononcées varient entre dix et trente ans de prison ferme. La cour a condamné Mustapha Lahlou accusé d'association de malfaiteurs dans l'objectif de commettre des attentats terroristes, tentative d'agressions, violence contre des agents des forces de l'ordre au cours de l'exercice de leur fonction, tenue de réunions non autorisées et pour l'exercice d'activités au sein d'une association non autorisée à trente de réclusion criminelle. Selon les poursuites judiciaires, Lahlou est considéré comme l'un des membres les plus actifs de la mouvance intégriste de la Salafia Jihadia. Dans son réquisitoire, le substitut du procureur général qui a souligné la gravité des actes d'agressions commis par l'accusé à l'aide d'armes blanches, a demandé qu'il soit condamné à la peine capitale. Il avait agressé des hommes de l'autorité publique afin de les délester de leurs armes à feu pour commettre des braquages à main armée. Le second dossier qui a été débattu par la même cour relate celui d'Ahmed Glaoui et Mohamed Kiwi, deux dangereux terroristes appartenant au groupe de Rabat. Les deux accusés ont écopé de quinze ans de prison ferme chacun. Ils sont poursuivis pour constitution d'une bande de malfaiteurs dont le but est de préparer et de commettre des attentats terroristes, incitation au jihad par la violence, collecte d'argent pour aider les familles des autres terroristes déjà condamnés dans le même cadre et dont le but aussi de commettre des attentats contre les responsables de la sécurité publique et pour non-dénonciation. Cette dernière accusation est la plus grave par ce qu'elle est en rapport avec l'affaire des deux jumelles Sanaa et Iman Laghriss déjà condamnées par la même cour à cinq ans de réclusion. A ce propos, la requête d'appel qui a été déposée par leurs avocats a été acceptée et le procès sera débattue pour la seconde fois. La date de l'audience est fixée pour le 14 janvier. Bref, Ahmed Glaoui était au courant des projets terroristes des deux sœurs. Beaucoup plus grave encore est, sa relation étroite avec elles. L'avocat général a expliqué qu'Ahmed Glaoui est l'un des fondateurs de la cellule de Rabat qui avait incité les deux mineures à intégrer la Salafia Jihadia. L'idée de s'attaquer au Parlement et aux hauts responsables de l'Etat était la sienne et de ce fait, la peine capitale a été requise à son rencontre. Selon les déclarations du procureur, la procédure d'appel contre la peine prononcée sera certainement mise à exécution. Le troisième dossier est celui de deux autres takfiristes membres de la Salafia Jihadia. Il s'agit de Laarbi Benazzi et Abderahman Machichi qui sont poursuivis d'association de malfaiteurs dont l'objectif de commettre des attentats terroristes, tenue de réunions non autorisées par la loi et d'exercice d'activités au sein d'une association sans aucune permission légale. Leur avocat a demandé que ses clients soient acquittés pour manque de preuves. Dans sa plaidoirie, il a estimé que les deux mis en cause devaient êtres libérés pour un non - lieu. Après délibération, les magistrats de la Chambre criminelle près la Cour d'appel ont prononcé une peine de dix ans à leur encontre.