Les 45 membres du groupe d'Agadir, étaient présentés devant la Chambre criminelle près la Cour d'appel de Rabat .Certains parmi eux seraient impliqués dans une affaire d'assassinat. Après l'audience du procès de vendredi 31 octobre relatif au groupe d'Agadir et durant lequel Mohamed Chrâa, l'un des chefs de la cellule, a reconnu ses liens avec les membres d'Al-Qaïda et d'avoir aussi expérimenté à trois reprises des explosifs dans le sud du Maroc, l'affaire a été reportée au vendredi prochain. Durant cette dernière audience, les magistrats de la Chambre criminelle près la Cour d'appel de Rabat ont interrogé les autres accusés selon les poursuites judiciaires fournies à la Cour par le juge d'instruction. Il s'est avéré alors que le groupe était divisé en trois petites cellules qui se chargeaient chacune d'un travail bien précis. La cellule des explosions avait comme instruction la préparation des voitures piégées pour commettre des attentats dans différentes villes du Royaume. Cette cellule est sous le commandement d'Abdelaziz Lkhamour. La seconde cellule, sous l'égide de Faouzi Abdeljalil, est qualifiée dans les agressions afin de trouver l'argent nécessaire pour l'achat d'armes à feu et du matériel de fabrication d'engins explosifs. Avant d'intégrer la salafia jihadia, Faouzi avait essayé de s'introduire en Irak pour combattre au coté du peuple irakien contre l'occupation américaine. Il a été empêché à la frontière par la police syrienne. La troisième cellule avait comme spécialité, la prise en charge sportive de tous les membres du groupe. Ils avaient suivi des stages paramilitaires de commandos à la forêt de Harhoura et dans une autre forêt située dans les montagnes de la ville de Chefchaoun. Cette cellule est sous les ordres de Mohamed Chrâa l'un des chefs suprêmes de la mouvance intégriste de la salafia jihadia. Durant l'audience de vendredi dernier, il s'est avéré aussi que certains membres du groupe sont impliqués dans l'assassinat d'une ressortissante étrangère dans un camping à Agadir. En 1999, un groupe de barbus s'était introduit à l'intérieur du camping et s'était acharné sur une jeune femme de nationalité française. A l'aide d'armes blanches et de bâtons, ils l'ont tuée. Pour plus de renseignements, huit personnes ont déjà été jugées dans le cadre de cette affaire et condamnées à des peines allant de quatre ans de prison ferme à la réclusion perpétuelle. Pour l'heure, 25 membres ont été présentés à la barre pour répondre aux accusations d'association de malfaiteurs dont le but est de préparer et de commettre des attentats dans des lieux publics, tenue de réunions non autorisées, non-dénonciation, incitation au Jihad, tentative de collecte d'argent pour venir en aide aux familles des terroristes impliqués dans les attentats de Casablanca et des martyrs marocains décédés en Afghanistan, agressions à main armée et coups et blessures, vols d'autrui sous la menace d'armes, dissimulation de preuves et fabrication d'explosifs pour servir à des attentats terroristes. Enfin, les membres du groupe d'Agadir sont accusés de porter atteinte à l'ordre public et à la sécurité de l'Etat. Avant de rendre son verdict, la Cour doit encore écouter tous les autres prévenus qui restent au nombre de vingt. La prochaine audience est fixée pour le vendredi 14 novembre courant.