Casablanca. Une convention a été signée, vendredi à Rabat, entre la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement et plusieurs parties pour réhabiliter le parc si cher aux Casablancais : l'Hermitage. Une bouffée d'air pur. Casablanca en a grand besoin au risque de se retrouver noyée dans un nuage de pollution. Une solution, et il n'y en a qu'une seule : des espaces verts. Et si l'on commençait par réhabiliter le parc de l'Hermitage ? C'est l'une des priorités à laquelle la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement accorde son plus vif intérêt. Au cours du Conseil d'administration de la Fondation, tenu, vendredi à Rabat, sous la présidence de SAR la Princesse Lalla Hasna, une convention a été signée dans le but de redonner vie au parc de l'Hermitage. L'accord réunit la Fondation ainsi que de nombreux partenaires (Direction générale des collectivités locales, wilaya et conseil de la ville de Casablanca, Altadis, Ciments du Maroc, Lafarge Maroc et Lydec) autour d'un même objectif baptisé : « Villes fleuries ». Il s'agit, en fait, de tout un programme parrainé par la Fondation Mohammed VI pour la protection de l'environnement où il est question d'embellir les jardins à travers plusieurs villes. Entre autres exemples : Les projets de « Aarsat Moulay Abdeslam » à Marrakech, « Jardins de Bouknadel » à Salé et « Janan Sbil » à Fès. Chacune de ces composantes est donc le maillon d'une chaîne d'espoir pour nos espaces verts qui ont dû longtemps résister à l'oubli et au manque de moyens. Le parc de l'Hermitage, et ce n'est un secret pour aucun des Casablancais, s'est rendu tristement célèbre par sa dégradation très avancée. Les associations de quartiers, attristées par le sort du parc, portaient le flambeau de la sensibilisation pour le sauver. Car, à la place du paysage qu'offrait l'Hermitage, créé entre 1917 et 1927, sur une superficie de 18 hectares, c'est un dépotoir qui s'est installé. Le lac qui s'y trouvait a tari et les plantes ont à peine laissé des traces. Il ne restait plus que des souvenirs dans la mémoire collective des plus anciens. Et ce sont justement ces derniers qui ont pris l'initiative de clamer leur droit au parc. L'association « El Miter Bouchentouf pour le développement social », constituée de riverains, a même organisé toute une campagne de sensibilisation pour redonner au parc de l'Hermitage ses lettres de noblesse. Ensuite, c'est un collectif d'artistes, « La Source du Lion », qui a tenté, de son côté d'attirer l'attention sur le drame de cet espace vert abandonné en en faisant l'objet d'un cri du cœur. Le parc de l'Hermitage qui agonisait presque ne laissait, donc, aucun insensible au rôle qu'il jouait et devrait toujours jouer. C'est dire que la réhabilitation de ce parc s'assimile à un soulagement populaire de l'ensemble des Casablancais. SAR la Princesse Lalla Hasna s'est rendue, à l'occasion, au parc de l'Hermitage pour insister sur l'importance que revêt cette réhabilitation. A la suite de sa visite, SAR la Princesse Lalla Hasna a constitué une équipe de travail dont la tâche sera de redonner au parc son droit à la vie en préservant toute son authenticité. Au souci de redorer le blason des espaces verts, s'ajoute celui de faire de la nature l'ami de l'homme. Là, il est question d'éducation, car si la protection de l'environnement est acquise, tout le Maroc aura gagné son défi écologique. La Fondation Mohammed VI le souligne en annonçant son autre priorité : informer et sensibiliser les citoyens. Pour que nos villes fleurissent, il faut bien compter sur l'engagement de tous.