C'est une société gabonaise qui s'est classée première au terme de l'appel d'offres pour la privatisation de Drapor. Les résultats ont été dévoilés lundi 5 mars. Surprise ce lundi 5 mars 2007 à l'ouverture des offres pour la reprise de Drapor. C'est une société gabonaise, gérée par l'homme d'affaires Haj Lahcen, qui s'est classée première. Il s'agit de la Satram, qui s'est présentée avec l'offre financière la mieux disante, soit 327,6 millions de dirhams, à 17% au-dessus du prix minimum retenu (280 millions de dirhams). Un long marathon vient ainsi de prendre fin. Le processus du transfert du secteur public au secteur privé de la totalité de la participation détenue par l'Etat dans Drapor s'est fait avec le conseil d'un consortium constitué de la BMCE Capital, la BMCE Capital Conseil, la Banque Centrale Populaire et Ernst &Young. Lancé le 30 octobre 2006, l'appel d'offres était ouvert aux opérateurs agissant dans le secteur du dragage, des travaux maritimes, des services portuaires et maritimes, de l'extraction des sables et de la fabrication du ciment. A l'expiration du délai des dossiers d'appel d'offres, 20 sociétés internationales et nationales avaient effectivement procédé au retrait les leurs. Par la suite, le ministère avait déclaré 13 opérateurs nationaux et internationaux éligibles à poursuivre le processus . Ces derniers avaient jusqu'au 5 mars 2007 pour remettre leurs offres financière et technique. Ce délai comprenait notamment l'accès des investisseurs déclarés à une « data-room » dédiée à la société, des visites de sites et des réunions de questions-réponses avec le management de la société et les représentants du ministère des Finances et de la Privatisation accompagnés de leurs conseillers. Les experts qui misaient ouvertement sur des consortiums maroco-hollandais comme Offshore Maroc en sont pour leurs frais. Sitôt le nom du vainqueur connu, aux environs de 11 heures du matin, les spéculations allaient bon train. De sources généralement bien informées font savoir que ceux qui étaient présentés comme favoris ont péché par excès de confiance. La demande d'un moratoire de cinq ans, à l'exemple de la Samir en 1997, a fini, dit-on, par «couler» quelques candidatures. Concernant Haj Lahcen, il s'agit d'un homme d'affaires marocain installé au pays d'Omar Bongo depuis quelques années déjà. Le passage du statut public à celui privé devrait lui permettre de monter en puissance et d'aller dans les grands marchés. Le ministère des Finances avait évalué le prix minimum de la société à 280 millions de dirhams. L'opération porte sur le transfert vers le privé de 830 000 actions détenues par la Société d'exploitation des ports (SODEP) d'une valeur globale de 83.050.000 dirhams.