Pour faire face au développement urbain de Casablanca et relever les défis en matière d'assainissement et de qualité de service, la Lydec chiffre ses besoins en investissements à 15,6 milliards de dirhams. Il faudrait à la Lydec un investissement de 15,6 milliards de dirhams pour maintenir le cap vers ses objectifs. L'annonce a été faite à Essaouira, lors d'un week-end presse qui a eu lieu le samedi 17 février 2007. Une bonne partie de ce montant, soit 8 milliards de dirhams, sera consacrée à l'assainissement contre 2,8 milliards à l'eau et 4,7 à l'électricité. A moyen terme, l'objectif majeur du délégataire est de lutter contre les inondations, la pollution des côtes et des milieux récepteurs et entre autres le développement des infrastructures devant accompagner l'urbanisation. Ces besoins d'investissements rapportés aux résultats de la Lydec en 2005 montrent que l'assainissement est structurellement déficitaire. Ainsi, alors que le chiffre d'affaires de l'assainissement a été de 253 dirhams par foyer cette année-là, le besoin en investissements s'élève à 500 millions de dirhams. Concernant l'eau et l'électricité, deux activités rentables, le schéma s'inverse. Au chiffre d'affaires de 890 dirhams sur le premier élément, correspond un besoin d'investissement de 200 dirhams. Sur l'électricité, le besoin d'investissement qui est de 300 dirhams par foyer est largement couvert par le chiffre d'affaires généré par ménage ; à savoir 875 dirhams. Au total, la Lydec a réalisé un chiffre d'affaires de 2018 dirhams par ménage (3% de ce chiffre d'affaires correspondent aux coûts de l'investissement) en 2005 contre un besoin annuel en investissements de 1000 dirhams. Par ailleurs, d'autres activités sont venues se greffer à celles qui ont été définies par le cahier des charges de départ. En juillet 2003, l'ex communauté urbaine de Casablanca a demandé à la Lydec de gérer l'éclairage des grandes artères. En janvier 2004, ce sera au tour de tout le réseau de l'éclairage public d'être géré dans le cadre d'un protocole provisoire. Entre mai et décembre 2005, la municipalité de Mohammedia a aussi emboîté le pas et confié à la Lydec son réseau d'éclairage. Sur le plan social, la société fait face à un important défi. En effet, du fait de la faillite de la CCR (Caisse commune de retraite), il y a eu transfert du régime de retraite des salariés de la Lydec au RCAR (Régime collectif d'allocation de retraite). Compte tenu des arriérés, ce transfert a généré pour l'autorité délégante quelque 2,7 milliards de dirhams (valeur octobre 2003), payable en deux tranches. La tranche principale a été financée en mars 2004 à travers un emprunt obligataire. La seconde est en cours de discussion. La Lydec en chiffres Actionnariat : • SUEZ : 51% • Fipar (CDG) : 20% • RMA Watanya : 15% • Bourse : 14% Nombre de clients : • Eau et assainissement : 755.000 • Electricité : 774.000 Chiffres d'affaires (en millions de DH) : • Eau et assainissement : 1 206 MDH • Electricité : 3 124 MDH Effectif : 3 248 collaborateurs • Cadres : 476 • Maîtrise : 773 • Exécution : 1 999