Entamés en août 1997, les travaux de la Lyonnaise des Eaux de Casablanca (Lydec) sont sur une courbe ascendante. En témoigne son rapport annuel 2001. Beaucoup reste cependant à faire. Tout a l'air de couler de source pour la Lydec. Pour preuve, le rapport annuel 2001 de cette entreprise qui, en 5 ans d'existence, enregistre des résultats de plus en plus probants. Se basant sur des sondages d'opinion fréquemment effectués, le directeur de La Lyonnaise des Eaux de Casablanca, Guy Canavyne cache pas sa satisfaction. «Elle (Lydec) est considérée comme une entreprise locale et fortement citoyenne. Concrètement près de 95% de nos clients ont constaté des amélioration», écrit-il en introduction au rapport précité. La satisfaction des clients de la Lydec se rapporte notamment à la qualité de services, des travaux, de la facturation, des services à domicile, de l'accueil dans les agences. Le mot d'ordre est celui de l'investissement. Au cours de l'année 2001, les investissements en électricité ont atteint plus de 210 millions de dirhams dont plus de la moitié ont été effectués sur fonds propres. D'importants chantiers ont été engagés pour doter la ville d'infrastructures électriques à la mesure de sa croissance. Des études ont été réalisées pour améliorer la qualité du courant électrique à Casablanca et Mohammédia. Les travaux du nouveau Bureau de conduite centralisée, la plus grande plate-forme au monde de contrôle et d'intervention à distance sur trois réseau à la fois (eau, électricité et assainissement), en termes de clients, ont été lancés. A cela s'ajoutent des efforts en maintenance de réseau. Une baisse de 60% des incidents techniques s'en est suivie depuis 1997. En exploitation d'eau, le programme de recherche de fuite aura permis, d'ici fin 2002, d'économiser 25 millions des mètres cubes d'eau, soit l'équivalent de la consommation d'une ville de 800 000 habitants. L'investissement en matière d'eau reste également important. Il est de plus de 163 millions de dirhams et touche à l'amélioration de la qualité d'eau et le développement du réseau de distribution. Dans ce sens, un projet de renforcement de l'alimentation en eau potable de la zone de Aïn Sebaâ et Sidi Bernoussi, sur une longueur de 3,5 KM, a été achevé. Se voulant une entreprise citoyenne et soucieuse de l'environnement, Lydec table, depuis son démarrage sur la gestion de l'assainissement liquide. S'articulant sur quatre axes, un plan jugé cohérent a été établi en 2001. Avec un investissement avoisinant les 300 millions de dirhams, des travaux structurels ont été menés en priorité sur les secteurs névralgiques. De Bouskoura, où des travaux de collecte et transfert des déchets urbains et industriels sont effectués en 2001-2002, à Aïn Diab où des projets pour limiter les risques de débordement des précipitations sont déjà achevés, en passant par le secteur nord-ouest de Hay Hassani, où deux stations de pompage ont été installées. Un programme préventif a également été lancé. Des campagnes de maintenance des égouts et de prévention des avaries ont été régulièrement effectuées. Une structure spéciale a également été créée en vue de maîtriser les rejets polluants et de réduire les impacts négatifs dus aux activités industrielles. Des efforts notables doublés d'une stratégie clientèle efficiente. L'accueil de a été repensé dans le sens d'apporter un meilleur service, les procédures ont été simplifiées et les agences accessibles avec des horaires de travail élargis. Il n'en demeure pas moins que la hausse des tarifs, la relation clientèle, l'électrification des bidonvilles, une sorte d'encouragement au provisoire qui dure, les difficultés de dialogue avec la Communauté urbaine de Casablanca pèsent toujours sur un rendement optimal de cette entreprise. Beaucoup reste à faire donc. Lydec, dont la durée de contrat de gestion déléguée est de trente ans, et qui compte investir quelque 30 milliards de dirhams, a encore un long chemin à parcourir.