Une femme médecin et une infirmière travaillant au sein de l'hôpital des spécialités de Rabat (CHU Ibn Sina), souffrent d'une méningite à méningocoque de type B. Elles ont été hospitalisées et l'ensemble du personnel soumis à une chimioprophylaxie. Plus de peur que de mal. La nouvelle de l'atteinte des deux femmes travaillant à l'hôpital, une femme médecin et une infirmière, de méningite à méningocoque de type B a provoqué une grosse frayeur au sein de leur lieu de travail. Leur cas enregistré, mercredi dernier, vient d'être signalé par le ministère de la Santé. «La nouvelle a provoqué la panique au sein du personnel de l'hôpital des spécialités. Par mesure de précaution, tout le personnel a été soumis à la chimioprophylaxie. Les deux professionnelles de la santé travaillaient dans un entourage d'une vingtaine de personnes», déclare à ALM le directeur de l'épidémiologie au ministère de la Santé, le Dr. Noureddine Chaouki. Le cas du médecin, qui avait été jugé sévère, a nécessité une hospitalisation à l'hôpital militaire d'instruction Mohammed V de Rabat, depuis mercredi dernier. L'infirmière a été, pour sa part, admise à l'hôpital des spécialités. «Les deux cas se remettent. Leur état de santé est en nette amélioration», rassure le Dr. Chaouki. Il est clair que la déclaration de ces deux cas de méningite à méningocoque soulève une question de la sécurité du personnel de la santé. «En fait, ces cas n'ont pas été contractés à l'intérieur de l'hôpital, mais à l'extérieur. C'est dû tout simplement au froid», précise le directeur de l'épidémiologie. Les autorités sanitaires ont effectué des investigations biologiques et épidémiologique qui ont donc démontré le type de méningite à méningocoque pour lequel il n'existe toujours pas de vaccin. Raison pour laquelle, il a été procédé à la chimioprophylaxie préventive non seulement dans l'entourage professionnel des deux femmes, mais aussi au sein de leurs familles. C'est ce que recommande d'ailleurs l'Organisation mondiale de la santé (OMS) dans ce genre de situation et à quoi se conforme la stratégie du ministère de la Santé. Dans son communiqué, le ministère explique qu'étant donné la fragilité du germe en cause dans l'air ambiant et compte tenu de la dynamique de la maladie, il ne peut s'agir d'une infection nosocomiale, et de ce fait, aucune mesure de décontamination du lieu de travail ne se justifie. Entre 10 et 15% des personnes sont porteurs du germe à l'origine de cette méningite méningococcique, d'après les estimations faites par l'OMS. Dès que l'immunité se réduit en raison, notamment, du froid, la maladie a toutes les chances de se déclencher. La contamination d'une personne à une autre est entraînée par les gouttelettes de secrétions respiratoires ou pharyngées.