L'accord entre Microsoft et Novell a retardé le lancement de la nouvelle licence censée réglementer les droits d'utilisation de certaines parties du système Linux. Le partenariat conclu entre Microsoft et Novell a retardé le bouclage des travaux sur une nouvelle licence censée réglementer les droits d'utilisation de certaines parties clé du système d'exploitation libre Linux. L'avocat conseil de la Free Software Foundation (fondation pour le logiciel libre), Eben Moglen, a déclaré lundi que la controverse autour de l'accord liant Microsoft et Novell avait compliqué l'achèvement de la version 3 de la licence publique générale, la GPLv3 (GPL pour General Public License), destinée à réglementer les droits d'utilisation de milliers de programmes dits «Open Source» créés par des développeurs de logiciels du monde entier. Le terme «Open Source» entend que le code source utilisé pour rédiger un programme soit rendu disponible, que le logiciel puisse être distribué librement et qu'il soit possible d'y apporter des modifications. Quelques partisans des logiciels «Open Source» réclament à la Fondation d'utiliser la future réglementation pour répondre au partenariat Microsoft-Novell, en restreignant notamment la possibilité pour Novell de distribuer des mise à jours de parties Open Source de Linux dès lors qu'elles seraient couvertes par la licence GPLv3. Ces partisans ont fait circuler des pétitions et rempli des pages de blogs sur Internet dans lesquels Novell est présenté comme un "traître" pour avoir passé un accord avec Microsoft qu'ils voient comme un ennemi du logiciel libre. Moglen a déclaré le 2 février espérer que le document final soit prêt à la fin de cette semaine mais a concédé lundi que cet objectif n'était plus réaliste.«Le conseil de la Fondation «a des décisions à prendre», a-t-il dit au cours d'une interview accordée à Reuters. Il estime que le projet final du document, qui devrait normalement être mis en oeuvre en mars, serait prêt à être rendu public «très bientôt», sans vouloir en dire plus. La version GPLv3 s'int2resse à l'usage de logiciels dédiés à diverses tâches, de la gestion de système d'exploitation complexe d'entreprises aux lecteurs de DVD, de logiciels de jeu à l'envoi d'emails. Les analystes se disent être impatients de lire le projet de la licence GPLv3 pour voir si la Fondation répondra aux appels en prenant des sanctions contre les relations commerciales que Novell a établi avec la firme de Redmond. Moglen n'a pas voulu dire si les responsables de la Free Software Foundation étaient tentés d'utiliser la future licence pour exprimer le mépris de la communauté Open Source envers l'accord Microsoft-Novell, annoncé en novembre. Novell n'a pas souhaité faire de commentaire et a simplement noté qu'il attendait que le document soit rendu public. Novell et Microsoft ont convenu depuis novembre de vendre conjointement leurs produits et de développer des technologies destinées à permettre aux entreprises d'utiliser plus facilement Linux et Windows en parallèle. Ils ont également signé un accord d'échange de licences.