Le FC Girondins de Bordeaux est le premier club qualifié pour la finale de la Coupe de la Ligue. Le vainqueur de 2002 a mis fin à l'aventure du Stade de Reims. Au terme d'une rencontre remportée 2-1 sans grand panache face au Stade de Reims, les Girondins de Bordeaux ont arraché mardi leur ticket pour leur quatrième finale de la Coupe de la Ligue qui se jouera le 31 mars au Stade de France. Les hommes de Ricardo, qui ont légèrement dominé la rencontre dans son ensemble, n'ont pas su totalement prendre le jeu à leur compte, se faisant parfois bousculer par des Champenois qui, jusqu'au bout, ont cru à une qualification historique. «C'était difficile, mais on a bien commencé. Je savais que ce serait un match costaud. On a réussi à les contenir et on a fait preuve de plus de maîtrise sur la fin du match. On était venu chercher notre billet pour la finale et on l'a en poche. Ce n'est que du bonheur», a expliqué, rassuré, le latéral gauche bordelais, Florian Marange, auteur du premier but. Si les Girondins étaient bien entrés dans cette demi-finale, ils ont dû attendre la 58e minute pour débloquer la situation grâce à une frappe de 25 mètres de Marange, puis un penalty transformé à la 75e par Jean-Claude Darcheville. Les hommes de Thierry Froger réduisaient la marque en toute fin de match (87e) sur un but contre son camp du défenseur bordelais David Jemmali, qui leur laissait quelques espoirs d'aller en prolongation. Mais ils ne réussissaient finalement pas à réitérer l'exploit réalisé face à Monaco et Rennes aux tours précédents, malgré l'expulsion de Franck Jurietti à la 90e minute. «Franchement, c'est dur de sortir comme ça. Mais, en même temps, c'est logique. On doit éviter le premier but sur lequel on commet une erreur et contre une équipe de haut niveau, on l'a payé», analysait l'entraîneur rémois, Thierry Froger, à l'issue de la rencontre. «C'est la fin d'un rêve, mais ils ont été très réalistes. À partir du moment où ils ont marqué le premier but, c'est devenu une mission impossible. C'est dommage, car nous n'avons pas franchi la dernière marche qui nous menait à Saint-Denis», regrettait le gardien de but champenois, Johan Liébus, impliqué sur le premier but bordelais. Malgré la déception logique, les dirigeants du Stade de Reims, qui rêvaient de tutoyer les exploits passés de la génération de Raymond Kopa et Roger Piantoni dans les années 50, affichaient leur fierté devant l'épopée du club, actuellement huitième de Ligue 2. «On a beaucoup appris et il nous restera beaucoup de choses de cette magnifique campagne en Coupe de la Ligue. C'est un pas qui va faire avancer le club. On a montré que Reims est une ville de foot », poursuivait Froger. Les Girondins de Bordeaux, à la peine en Ligue 1 avec une huitième place très lointaine des objectifs du président Jean-Louis Triaud, ambitionnent désormais de remporter le trophée pour la troisième fois et ainsi se qualifier directement pour la coupe de l'UEFA la saison prochaine. «On a joué quatre finales, et on en a perdu deux. J'espère juste que celle à venir sera à classer dans les bons souvenirs», a lâché le patron des Girondins de Bordeaux, visiblement heureux de l'issue de la rencontre.