La dernière baisse de carburants n'a pas été du goût des gérants des stations-service. Les professionnels jugent insuffisante la marge de 3% qui leur est accordée. Que le litre du gasoil soit vendu à 7,49 dirhams ou à 7,24 ne devrait en rien affecter les comptes des stations-service. Celles-ci fonctionnent depuis le 2 septembre au régime de la marge fixe de 3%. Cette nouvelle structure des prix a été adoptée au terme des pourparlers avec le ministère des Finances qui, au terme des négociations, est parvenu à faire accepter aux pompistes le rôle de collecteur de la TVA de 7%. En principe la nouvelle structure permet, en cas de hausse ou de baisse du carburant dans le cadre de la compensation, de ne pas grever la marge du détaillant. Apparemment, le dispositif n'a pas bien fonctionné. Du côté des gérants de stations d'essence, l'on explique que la dernière baisse coûte cher à la profession : «nous avions des stocks. On devrait être prévenu. Ces décisions de diminuer les prix nous fait perdre de l'argent», avance-t-on du côté de la l'association regroupant les stations-service. Celle-ci juge dérisoire la marge fixe de 3% et réclame au moins 5%. A préciser que cette demande est régulièrement réitérée depuis 1994. «En 1973, nous avions une marge de 11% alors que le super était vendu à 50 centimes. Aujourd'hui, le carburant dépasse 11 dirhams et l'on a à peine 3%», regrette-t-on à l'association. A entendre, les professionnels, la marge de 30 centimes sur le litre de carburant ne couvre pas les charges. Les lettres de revendication adressées en ce sens au gouvernement sont restées pour le moment sans suite, expliquent les pompistes. Dans la nouvelle structure du prix, un litre de super est acquis à 3,87 dirhams. Viennent ensuite s'ay ajouter une série de taxes. Cas du TIC (Taxe intérieure de consommation), laquelle est de 3,76 dirhams pour un litre de super. La TVA de 7% est appliquée sur le prix de reprise majoré de la TIC. Soit, sur un litre d'essence quelque 53 dirhams. Il y a aussi les crédits de droit, de 1,76 dirham. Si bien qu'avant même d'arriver à la station, le litre de super coûte 8,18 dirhams contre 7,04 pour le gasoil et 7,18 pour le gasoil 350. Viennent ensuite toute une série de taxe. Dans le cas du super, il y a les frais de marge de distribution, les provisions pour différentiel, le coulage détaillant et les corrections pour variation technique à prendre en compte (voire tableau). Des calculs complexes qui aboutissent sur une marge fixe censée protéger les commerçants. Apparemment ce n'est pas le cas.