Des correspondants de la presse étrangère accréditée à Tunis révèlent que l'intervention musclée des services de sécurité tunisiens contre une bande armée, le 3 janvier, aurait permis le démantèlement d'une cellule terroriste salafiste. Le groupe armé dont quelques membres ont été appréhendés lors du dernier affrontement qui a eu lieu, mercredi dernier, entre celui-ci et les forces de police tunisiennes, à Hammam-Chatt (sud de Tunis), fait partie du «mouvement salafiste», selon le quotidien tunisien arabophone «Achourouk» sans dévoiler son appellation, citant des sources sous couvert d'anonymat. Par ailleurs, le quotidien arabophone considère qu' «on ne peut connaître la nature exacte du groupe criminel avant d'avoir achevé les investigations et obtenu les résultats qui révéleront leurs projets en Tunisie», citant une source sûre. En outre, de hauts responsables ont assuré à «Achourouk» qu'un seul étranger faisait partie du groupe criminel et portait la nationalité «mauritanienne». Quant au journal francophone «Le Temps», la «bande des dangereux criminels», décrite comme étant «terroriste» et «salafiste au service d'Al Qaïda» par les médias étrangers, a été trahie par la quantité de pain quotidienne qu'elle achetait. Cet infime détail a mis la puce à l'oreille des enquêteurs qui ratissaient la région après le premier affrontement qui a eu lieu le 23 décembre dernier. La presse tunisienne salue, par la même occasion, la vigilance de la police tunisienne et espère «que les investigations établiront avec exactitude la manière avec laquelle les armes se sont infiltrées dans le pays». Cet aspect de l'affaire pose un sérieux problème, compte tenu de la situation sécuritaire plus que satisfaisante que connaît la Tunisie. Le premier affrontement entre les services de police tunisiens et la bande a eu lieu le 23 décembre, non loin de la capitale tunisienne, à la localité d'Hammam-lif. Lors de cette opération, deux éléments du groupe ont été abattus et deux autres arrêtés tandis que deux agents des forces de l'ordre tunisiennes ont été blessés. Après cet incident, les forces de l'ordre avaient multiplié les points de contrôle dans la capitale et dans sa banlieue. La fin de la traque a eu lieu près de Tunis. Suite à cet accrochage d'envergure, les autorités tunisiennes n'ont donné aucune information concernant la nature des «criminels». En revanche la presse tunisienne avait avancé deux hypothèses. La première évoquait des «trafiquants de drogue» en relation avec un réseau international. Alors que la seconde annonçait que les «criminels» seraient en réalité des «terroristes» apparentés à des salafistes. Des salafistes tunisiens arrêtés en Algérie Le quotidien algérien «El Moudjahid» avait publié dernièrement l'arrestation de deux Tunisiens appartenant à un réseau terroriste international qui s'apprêtaient à rejoindre le maquis du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), dans la nuit du 28 au 29 décembre, par une patrouille militaire, au lieu dit «Djebabra» dans la région de Meftah, a-t-on appris samedi de source sécuritaire. Les dénommés C. L. et L.S., auditionnés par la police judiciaire, «ont reconnu appartenir à un réseau terroriste international et qu'ils s'apprêtaient à rejoindre le maquis du GSPC de Djebabra», a précisé la même source, ajoutant que «les vérifications ont également établi qu'ils venaient de Libye». L'audition des deux personnes interpellées se poursuit, a-t-on indiqué de même source.