Les organisateurs du Dakar n'ont accordé aucune importance aux menaces proférées par le Polisario contre ce rallye-raid. Aucune mesure de sécurité spéciale n'est donc envisagée par eux. «Les mercenaires du Polisario menacent de s'attaquer aux participants du Dakar…». Voilà un vieux refrain qu'on entend chaque année à l'approche du coup d'envoi du plus célèbre des rallyes-raids automobiles. Cette année, les rumeurs qui courent dans ce sens vont bon train ; alimentées comme d'habitude par la presse algérienne et les sympathisants de la république fantoche. Ce genre de menaces, ayant pour but de semer la panique, n'a provoqué aucune réaction de la part des organisateurs du Rallye. Roger Kalmanovitz, chargé des relations extérieures et de la sécurité du Rallye Dakar, a assuré qu'aucune mesure de sécurité spéciale n'a été prise pour les étapes de cette prestigieuse épreuve sportive qui se dérouleront sur le territoire marocain. «Je ne vois aucune raison qui va nous pousser à prendre des mesures de sécurité spéciales. Le Maroc a toujours été un pays sûr. D'ailleurs, il n'y a jamais eu de problèmes durant l'étape marocaine du Rallye», a déclaré, Roger Kalmanovitz à ALM. Les menaces du Polisario ne datent d'ailleurs pas d'aujourd'hui. A l'approche de chaque édition, elles emplissent les colonnes de la presse inféodée à l'Algérie. Elles visent à faire croire que les provinces du Sud du Maroc ne sont pas sûres et, partant, à obliger les organisateurs à changer d'itinéraire et, pourquoi pas, à éviter de passer par le Maroc. Mais, comme l'a souligné M. Kalmanovitz, le Maroc a toujours été, et il demeure, l'une des étapes les plus sûre du Rallye Dakar. En effet, depuis la création de cette épreuve en 1978 (par Thierry Sabine), aucun incident notoire n'y été signalé et aucun acte à caractère violent n'y a jamais été commis. Roger Kalmanovitz, dit, toutefois, ne pas être au courant des menaces que le Polisario aurait proférées: «A ma connaissance, aucune menace n'a visé le Rallye. On n'a rien reçu. Et, personnellement, j'ignore si le Polisario a proféré ou non des menaces contre les participants au Dakar». Si l'étape marocaine du Rallye est sûre, de sérieuses menaces ont mis en danger la sécurité des participants dans d'autres pays. Ce fut le cas pour le Niger en 2000. La situation avait été jugée suffisamment grave pour que les organisateurs mettent en place un pont aérien pour éviter la traversée de ce pays. Ce fut également le cas en Algérie, dont le sud-est reste une zone dangereuse et où milices, touaregs rebelles et autres groupuscules armés prolifèrent et s'adonnent à des activités violentes; voire à caractère terroriste. Pour s'en convaincre, il suffit de se rappeler les différentes prises d'otages de touristes européens (français et allemands notamment) survenues depuis 2003. De pareils évènements se sont déroulés dans différentes régions comme Tamanrasset, le Hoggar ou encore le Sahel, une vaste zone désertique que se partagent l'Algérie, le Mali et le Niger. Récemment, et selon un quotidien français, le Dakar 2007 serait sous la menace du redoutable Groupe salafiste algérien pour la prédication et le combat (GSPC). «Il y a un risque potentiel d'embuscade et de prise d'otages pour les concurrents et la caravane du rallye. Il est impératif de renoncer à la boucle Néma-Néma, et de décaler le plus possible le parcours du rallye vers l'ouest», a proposé un fin connaisseur de ce rallye.