La conférence ministérielle EuroMed, réunie en Finlande, s'est prononcée en faveur d'un renforcement de partenariat avec les pays méditerranéens et d'un accroissement du financement du secteur privé dans la région. «Aujourd'hui même, les ministres des finances nous autorisent à prêter davantage aux pays méditérranéens. J'espère sincèrement qu'en sus de nos prêts, les ministres des affaires étrangères et la commission nous fourniront également un soutien budgétaire à la hauteur des enjeux politiques évoqués et ce en vue de donner rapidement corps à la nouvelle politique de voisinage». C'est l'appel lancé par Philipe de Fontaine, vice-président de la Banque européenne d'investissement (BEI), en charge de la Facilité Euro-méditerranéenne d'investissement et de partenariat, (FEMIP), lors de la huitième conférence ministérielle euroMed, tenue lundi et mardi à Tampere en Finlande. Un appel qui reflète la volonté de la BEI d'invertir plus de fonds dans la zone méditerranéenne. Les mesures adoptées par les ministres des Finances européens, réunis mardi à Bruxelles, plaident pour une amélioration des instruments de la FEMIP, en particulier par une meilleure répartition des risques entre cette dernière, les entreprises et les intermédiaires financiers locaux. La programmation du nouvel instrument de voisinage prévoit, pour la période 2007- 2013, une enveloppe qui s'élève à 12 milliards d'euros. Elle couvre aussi bien les pays partenaires de la zone méditerranéenne que l'Europe de l'Est (Ukraine, Moldavie, Arménie, Géorgie, Azerbaïdjan Biélorussie et même la Russie). L'actuel mandat de la BEI expire en 2007. Un mandat que Philipe de Fontaine juge très positif en plaidant pour plus de partenariat. «Nous avons financé plusieurs grands projets en zone méditerranéenne. Le bilan du mandat de la BEI qui s'achèvera en 2007 est satisfaisant. Nous aurions pu réaliser mieux si nous avions plus de moyens. En effet, il nous reste plein de chose à faire. Et c'est pourquoi nous comptons sur une augmentation de notre budget», nous a expliqué M. de Fontaine. Il a ajouté que «la BEI va continuer dans le chemin qu'elle s'est tracée. L'expérience lanc&eacqte;e au Maroc, en Egypte et en Tunisie a été assez bénéfique. En fait, l'ouverture de bureaux régionaux dans les capitales de ces pays à donné de bons résultats». Le bureau de la BEI, ouvert en 2005 au Maroc, a pour mission de coordonner entre le siège de la banque au Luxembourg, d'une part, et les administrations et les opérateurs publics et privés au Royaume, d'autre part. Il se charge également de faciliter la mise en œuvre de l'assistance technique de la FEMIP au profit des projets et des institutions financières nationales. Pour le Maroc, le résultat a été assez impressionnant. En prenant seulement en considération la progression par rapport à l'exercice qui s'achève fin 2006, le Royaume a enregistré une hausse du 14,1 % contre 6,5 % en Egypte et 0,4 % en Tunisie. La déclaration finale de la conférence ministérielle euro-méditérranéene a insisté sur le développement du partenariat entre l'UE et ses voisins. Et comme le veut la tradition, lors de cette conférence il était aussi question de politique. La conférence a, d'ailleurs, buté d'emblée sur la situation en Palestine et l'immigration ; des sujets qui font souvent surface durant ce genre de conférences. • DNES à Tampere Projets financés au Maroc par la BEI en 2005 - Aménagements et reconstruction de routes rurales. Montant: 60 millions d'euros - Construction de la section d'autoroute Settat-Marrakech venant compléter l'axe autoroutier Casablanca-Settat. Montant : 70 millions d'euros. - Financement d'investissement de petite et moyenne dimension. Montant : 30 millions d'euros.