La Société générale marocaine de banques (SGMB) vient d'accorder un prêt de 373 millions de dirhams à quatre associations de microcrédit de la place. Ce sont 373 millions de dirhams que la Société générale marocaine de banques (SGMB) vient de prêter à quatre associations de microcrédit de la place. À taux préférentiels, ces prêts ont été accordés à Al Karama (1,5 million DH), au Fondep (33 millions DH), à Zakoura (118,5 millions DH) et Al Amana (220 millions DH). «Par cette opération, la SGMB porte aujourd'hui ses engagements dans ce secteur à plus de 600 millions de dirhams, contre 200 millions de dirhams en 2005, soit une progression de +300%», a annoncé Ali Ababou, directeur général de la SGMB lors d'une cérémonie de signature de ces contrats, vendredi dernier à Casablanca. «Notre présence active et régulière depuis plusieurs années aux côtés des principaux acteurs du secteur du microcrédit nous a permis d'acquérir l'expertise nécessaire pour répondre, voire anticiper les besoins de nos partenaires. C'est dire notre fierté d'être une banque leader, partenaire financier de référence du secteur du microcrédit au Maroc», a précisé Jérôme Guiraud, président du directoire de la SGMB. En effet, le secteur du microcrédit n'a cessé de croître au cours de ces dernières années. En 2005, il a touché plus de 631.000 bénéficiaires, dont 65 % de femmes, pour un encours global de plus de 1.500 millions de dirhams. «La banque compte dorénavant à son actif le plus important engagement jamais consenti à une association de microcrédit dans la région MENA (Moyen Orient et Afrique du Nord), avec l'octroi de 220 millions de dirhams à l'Association Al Amana», ajouté M. Ababou. De ces quatre associations, Al Karama est la plus jeune. Fondée en 1999, elle est présente particulièrement dans l'Oriental, dans le monde rural et dans le périurbain. À fin octobre 2006, l'encours des crédits d'Al Karama a dépassé 10,7 millions DH pour 7.000 clients. Pour sa part, Abderrahim Harouchi, ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité, a souligné que «le microcrédit n'est pas la panacée universelle pour résoudre les problèmes sociaux, mais il représente un outil indispensable pour y faire face». «C'est le levier essentiel pour aider les plus démunis à sortir de la spirale de la pauvreté et à intégrer le circuit économique et, par conséquent, à la mise en œuvre de l'Initiative nationale pour le développement humain», conclut M. Harouchi. Microcrédit : nature des prêts Les crédits distribués par les 12 associations de microcrédit que compte le Maroc sont composés de : • Prêts solidaires destinés à des groupes de 4 à 5 personnes qui se cautionnent mutuellement pour le remboursement de leurs crédits variant de 1.000 à 10. 000 DH. • Prêts individuels dont le montant peut atteindre dorénavant 50.000 DH sur une durée allant jusqu'à 3 ans.