Après une chute de 6% au début de la semaine, le titre Colorado a bouclé la séance de mercredi avec une légère appréciation. Chez les petits porteurs, c'est le début de la panique. Après une forte progression, le titre Colorado connaît un «sévère retour de bâton» au début de cette semaine avec une chute de 6%. Le pic des 1 164 dirhams n'est plus qu'un souvenir. La valeur s'est effritée depuis, se négociant mardi et mercredi aux alentours de 990 dirhams. De quoi inquiéter les petits porteurs, peu amateurs de risques. «Actuellement, le marché n'est pas chaud pour la valeur, bien que le titre se négocie encore largement au dessus de son cours d'introduction lequel était de 514 dirhams », explique-t-on au sein de l'Association des petits porteurs à la Bourse de Casablanca. D'autres comme ce spécialiste de l'introduction de petites entreprises à la BVC, relativisent la hausse : «La baisse s'explique par la prise de bénéficies, ce qui est tout à fait normal. Quand une valeur augmente de 100% en un mois (ce qui est anormal), les petits porteurs préfèrent prendre du «bénéf » rapidement sachant qu'à la banque, leurs placements ne rapportent que 2% par an ! ». L'on assiste en tout cas à un mouvement d'achat très important sur la valeur. Plus de 100 000 titres ont été épongés, soit 80% de la valeur introduite. «Les personnes physiques préfèrent vendre, jugeant que Colorado s'est apprécié trop vite», estime un analyste. Dans tous les cas, poursuit-il, «jusque-là Colorado est une bonne affaire. Reste maintenant à savoir s'il faut conserver ou vendre. Les perspectives du marché militent pour la première idée. L'envie de faire des bénéfices recommande plutôt de se débarrasser d'une valeur en perte de vitesse». Durant la séance de mercredi, 5 933 titres ont ainsi changé de main pour une valeur de 11 681 710. La spéculation sur le titre est partie des rumeurs de rapprochement avec le Group Addoha. Une perspective qui ne serait plus de mise aujourd'hui pour Colorado, qui peut compter sur le soutien de Fipar Holding, détenteur de 15% du capital de l'entreprise. Interrogé, un analayste, qui tient à garder l'anonymat, recommande en général la «prudence» dans un marché qui s'est apprécié de 60% (MASI) par rapport au cours du mois de janvier 2006. «A ce niveau de cours, l'orthodoxie vaut que les investisseurs soient prudents». Si les perspectives d'évolution du marché de la peinture sont importantes vu notamment les chantiers d'infrastructures en cours, il n'en demeure pas moins que le secteur s'attend à d'importants bouleversements. A commencer par le démantèlement douanier et l'arrivée de grands industriels comme l'espagnol Titan Lux qui vient de prendre pied à Tanger.