La société Autoroutes du Maroc (ADM) doit réaliser 1420 km de routes d'ici 2010. Pour y parvenir, elle a fait passer sa cadence de construction de 40 à 150 km par an. Ce sont 1420 kilomètres d'autoroutes que doit réaliser la société Autoroutes du Maroc (ADM) d'ici à 2010. Pour y parvenir dans les délais, elle vient d'annoncer une accélération de son rythme de réalisation. Aux 43 km par année consécutifs à la période 1993-2004, l'ADM passe à 150 kilomètres d'autoroutes par an. Le coût de réalisation du programme autoroutier s'élève à 36 milliards de dirhams. Ce coût est financé à hauteur de 20% par des fonds propres d'ADM, provenant des recapitalisations opérées par l'Etat et le Fonds Hassan II pour le développement économique et social. Le reste, soit 80%, est mobilisé par des emprunts concessionnels et obligataires. Dernière réalisation en date, l'autoroute Casablanca-El Jadida longue de 81 km et qui a été inaugurée récemment a coûté 1,758 milliards de dirhams. Les travaux ont démarré en 2001 avec la section Casablanca-Had Soualem longue de 16 km. Les deux autres sections, à savoir Had Soualem-Tine Chtouka (35km) et Tnine Chtouka-El-Jadida (30 km) ont démarré respectivement en novembre 2002 et mars 2004. Les trois sections ont été mises en service successivement en février 2004, juin 2005 et novembre 2006. L'autoroute va sensiblement améliorer la sécurité routière dans une portion connue comme étant l'une des routes (RN1) les plus dangereuses du pays avec un taux d'accidents dépassant de plus de 20% le taux moyen enregistré sur le réseau des routes nationales. En matière de sécurité, l'autoroute Casablanca-El-Jadida est équipée de 152 000 mètres linéaires de files de glissières, ce qui constitue un taux d'équipement de 1,88 km de glissières par km d'autoroute. Pour accroître la sécurité des usagers, il a été procédé au traitement des terre-pleins centraux et à la mise en place d'un réseau de drainage qui substitue aux fossés profonds, des cunettes aux pentes adoucies ; lesquelles ne constituent pas un obstacle dangereux en cas de sortie accidentelle des véhicules. Le financement de l'ouvrage a été mobilisé essentiellement sous forme de prêts à des conditions «concessionnelles» auprès des bailleurs de fonds internationaux. Il s'agit du Fonds koweitien pour le développement économique (FKDEA) avec près de 450 millions de dirhams, du Fonds arabe pour le développement économique et social (Fades), avec près de 450 millions de dirhams, de la Banque européenne d'investissement (BEI), avec 658 millions de dirhams. Le reste, soit plus de 170 millions de dirhams, a été financé par ADM sur ses fonds propres. A noter que la réalisation de cette autoroute a nécessité la mise en œuvre d'importants volumes de travaux. Ainsi, pas moins de 72 ouvrages de rétablissement ont été construits, dont le viaduc d'Oum Rabia. Les travaux d'assainissement se sont traduits par la l'édification de plus de 36 ouvrages hydrauliques ou «dalots» et la pose de plus de 195 mille mètres linéaires de buses et collecteurs. Les volumes de terre remuée pour les terrassements ont dépassé les 20 millions de m3, hors emprunt.