Nourredine Kharrouga, porte-parole des pharmaciens de la région de Rabat, Salé et Témarra, nous parle des problèmes qui ont entaché l'élection du nouveau bureau syndical. Entretien. ALM : Pourquoi protestez-vous contre le nouveau bureau du Syndicat des pharmaciens ? Nourredine Kharrouga : Nous estimons que c'est un bureau qui a été élu illégalement, puisque les pharmaciens de toute la wilaya de Rabat n'ont pas été convoqués pour participer à l'élection des nouveaux membres. De même, l'ancien bureau n'a déposé ni le rapport moral ni le rapport financier au minimum une quinzaine de jours avant l'assemblée générale comme le stipule le statut de la chambre syndicale. Les élections ont eu lieu pendant la période des congés de la plupart des pharmaciens, le dimanche 18 août dernier. Seuls 14 pharmaciens membres de l'ancien bureau, y ont participé. Nous considérons ces élections comme une mascarade. Quelle a été votre réaction à ces élections ? Nous avons lancé une pétition et nous sommes parvenus à collecter 500 signatures pour organiser une assemblée générale extraordinaire. Nous devions nous rassembler le vendredi 3 novembre à la Maison des pharmaciens. Mais le président Mounir Tadlaoui et le secrétaire général du Syndicat des pharmaciens, Anour Himich, ont monté une histoire de vol des pièces comptables et des timbres de la mutuelle pour renforcer les mesures de sécurité. Ils ont fait appel ce vendredi-là à une trentaine de vigiles pour garder l'intérieur de la Maison des pharmaciens et une trentaine d'autres à l'extérieur. Ce qui n'a pas permis à des pharmaciens qui sont venus des autres régions du Maroc d'accéder à cet immeuble pour régler les cotisations de leur adhésion à l'Ordre des pharmaciens. La Maison des pharmaciens abrite les instances syndicales, le conseil régional des pharmaciens d'officines du Nord, le conseil national des pharmaciens et le conseil des pharmaciens biologistes. Vous n'avez donc pas tenu votre assemblée générale comme vous le prévoyiez ? Ce jour-là, plus de 250 représentants des pharmaciens de la région Rabat, Salé et Témara sont parvenus à signer la feuille de présence, mais malheureusement le président du syndicat ne nous a pas laissé entrer pour tenir notre assemblée. C'est pourquoi nous appelons désormais cet édifice « la Maison Tadlaoui » au lieu de la Maison des pharmaciens. Et nous considérons que ceux qui ont tenu à ce que l'élection du nouveau bureau ait lieu sans la présence de la majorité des pharmaciens en portent la responsabilité devant l'ensemble de leurs pairs. Nous n'avons pas encore reçu le courrier concernant le nouveau bureau du syndicat alors que les élections se sont déroulées il y a trois mois environ. Que présagez-vous de faire pour protester contre l'annulation de votre assemblée générale ? Nous avons désigné une commission d'une vingtaine de personnes représentant tous les secteurs. Elle devait se réunir dans les prochains jours pour discuter des moyens pour régler le problème des élections.