Dans un communiqué publié à l'issue d'une récente réunion de son conseil national, l'OMDH a appelé à prendre des mesures contre les auteurs des violations des droits de l'Homme. La promotion des droits de l'Homme passe par la cessation de l'impunité. C'est le message que l'on peut retenir des travaux du conseil national de l'OMDH réuni le 29 octobre dernier, le jour même où plusieurs activistes des droits de l'Homme commémoraient le 41ème anniversaire de la disparition de Mehdi Ben Barka. Sur ce dernier point, la présidente de l'OMDH, Amina Bouayach, nous a fait part de la volonté de son association de «connaître la part de vérité que détient le Maroc au sujet de cette disparition», ajoutant que «l'OMDH mènera sa recherche en concertation avec d'autres ONG pour déterminer la responsabilité d'autres pays tels que les Etats-Unis et Israël dans l'accomplissement de ce «crime tricontinental». Au-delà de l'affaire Mehdi Ben Barka, le conseil national de l'OMDH revendique des sanctions contre les responsables impliqués dans des «cas de torture» à l'encontre des techniciens de l'aéroport Mohammed V de Casablanca, des personnes soupçonnés d'avoir procédé à des vols dans le palais Royal de Marrakech… En ligne de mire, les pratiques coercitives (sévices physiques et intimidation) qui seraient appliquées par la police judiciaire. A ce propos, l'OMDH demande la mise en œuvre de la loi criminalisant la pratique de la torture. Sur ce chapitre, l'OMDH rappelle les exactions qui auraient été perpétrées lors des manifestations qui se sont déroulées dernièrement à Aït Aourir, Khénifra et dans d'autres villes. «Nous dénonçons l'utilisation de la violence inappropriée lors des marches pacifiques de protestation», écrit l'organisation. Elle appelle au respect de la souveraineté de la loi, soulignant que c'est le seul critère qui doit encadrer l'action des forces de l'ordre. En ce qui concerne la dissolution des Groupes urbains de la sécurité, l'OMDH demande une intervention du ministère de l'Intérieur pour apporter des éclaircissements sur cette décision. «Nous nous demandons pourquoi ce corps de police a été aboli, après avoir été formé et doté de moyens nécessaires pour assurer la sécurité des citoyens. L'opinion publique nationale a besoin d'être éclairée sur cette dissolution», insiste Mme Bouayach. Autre grief de l'OMDH, «l'incapacité de Diwan Al Madalim à traiter avec efficacité et réalisme les plaintes portées par les citoyens». «J'ai été étonnée que 50% des plaintes aient été déclarées irrecevables par Diwan Al Madalim, sous prétexte que ces plaintes n'entraient pas dans ses prérogatives». D'autre part, Mme Bouayach s'est interrogée sur les raisons de la non divulgation du rapport de Diwan Al Madalim, se demandant par la même occasion pourquoi ce rapport n'a pas été mis en ligne sur le site de cette institution. En ce qui concerne le plan d'action de l'OMDH au titre de l'année 2007, Mme Bouayach nous a indiqué que son organisation prépare actuellement un mémorandum sur le travail de l'Instance Equité et Réconciliation et un autre sur les réformes constitutionnelles.