À six mois des présidentielles, les candidats sont nombreux à se bousculer, plus ou moins ouvertement, aux portes de l'Elysée. La course à l'Elysée est ouverte. À six mois des élections présidentielles, les candidats se bousculent. Certains ont déjà annoncé officiellement leurs candidatures, d'autres attendent le moment propice. Au Parti socialiste, c'est «la guerre des trois roses», comme l'a écrit le quotidien socialiste «Libération». Entre Dominique Strauss-Kahn, Laurent Fabius et Ségolène Royal, la bataille pour remporter les primaires du PS s'annonce rude. Face à une Ségolène trop médiatisée, DSK et Fabius espèrent créer la surprise. D'ailleurs, M. Strauss-Kahn y croit. «Les choses ne sont pas faites et que nous aurons peut-être des surprises », a-t-il déclaré lundi dernier sur «Europe-1». Le premier débat télévisé entre les trois candidats a été jugé trop consensuel. Courtois, les prétendants à l'investiture du PS ont préféré éviter la confrontation écartant les débats de fond. Mais Ségolène Royal, qui tantôt déclare adhérer aux idées du Premier ministre britannique Tony Blair (réinvestissement dans les services publics, lutte contre le chômage des jeunes et prise en charge des jeunes diplômés), tantôt critique le manque de réactivité de celui-ci face aux fermetures d'usines au Royaume-Uni, règne dans les sondages d'opinion. Créditée de 66 % d'intentions de vote pour l'investiture avant le débat, la présidente de la région Poitou-Charentes en obtiendrait toujours 63 % après le débat, selon une enquête réalisée par OpinionWay et publiée par « Le Figaro ». Dominique Strauss-Kahn lui passe, de 27 à 32 %. Entre-temps à droite, Dominique de Villepin est sorti de l'ombre pour franchir un pas dans la guerre des nerfs qui l'oppose à Nicolas Sarkozy en n'excluant pas d'autres candidatures UMP à l'élection présidentielle de 2007. Le Premier ministre a jugé légitime l'hypothèse d'une candidature de Jacques Chirac à un nouveau mandat présidentiel. Et pour ce qui concerne son propre avenir, M. Villepin a affirmé qu'il n'a pas «l'appétit du poste du dessus». Le problème est que ni Michèle Alliot-Marie, ni Dominique de Villepin, ni même Jacques Chirac n'auraient la moindre chance de battre Nicolas Sarkozy. Le ministre de l'Intérieur a, en effet, prit beaucoup d'avance. Il a commencé à dribbler alors que ses adversaires étaient encore dans les vestiaires ! À l'extrême droite, Jean-Marie Le Pen s'est porté candidat à la présidence pour la cinquième fois, et il espère faire mieux qu'en 2002: avec 16,86% des voix, il s'était qualifié pour le second tour, face à Jacques Chirac, en éliminant le candidat socialiste Lionel Jospin. Mais il devra tenir compte de Philippe de Villiers qui entend être le «porte-parole des 15 millions» de Français ayant voté «non» au référendum du 29 mai sur la Constitution européenne. Le président du Mouvement pour la France (MPF), lui, espère couper l'herbe sous les pieds du Front national.