Après avoir échoué à organiser les Jeux Olympiques de 2008 au profit de Pékin, la capitale française réfléchit à l'opportunité d'une nouvelle tentative. L'Elysée et le mouvement sportif français y sont favorables. " Le fruit est mûr", dit-on au Comité international olympique (CIO). On ne sait toujours pas ce qu'il en est réellement. Mais les chances de voir Paris concourir à l'organisation des JO d'été 2012 sont de plus en plus sérieuses. Le maire de la ville, Bertrand Delanoë et les autorités sportives française veulent obtenir quelques certitudes : entre autres celles d'une compétition réellement ouverte et de l'influence retrouvée des membres français du CIO au sein de l'instance. Les Français ont toujours en tête le souvenir de la candidature pour les J.O. 2008. Le 13 juillet 2001, Paris, son maire, nouvellement installé à l'Hôtel de ville, Lionel Jospin, alors premier ministre, venu soutenir le dossier français, à Moscou, devant le Comité international olympique (CIO), et l'ensemble du mouvement sportif français étaient effondrés : la capitale française était éconduite de l'organisation des Jeux olympiques d'été 2008 au profit de Pékin. La visite du président du CIO à Paris, vendredi 10 janvier, a relancé le débat. Jacques Rogge a remis au président Jacques Chirac l'ordre olympique en or «pour son soutien au sport». «Beaucoup de sujets ont été abordés, comme la place du sport, le développement de l'olympisme», a indiqué le Belge. La conversation s'est, tout naturellement, tournée vers la candidature parisienne, à laquelle Jacques Chirac est, selon, les spécialistes du sport de l'Elysée, «très favorable». «La France a tous les atouts pour être un bon candidat. Paris a tout ce qu'il faut pour faire des Jeux excellents, mais la décision ne m'appartient pas,» a déclaré Jacques Rogge. Le président du CIO a confié qu'il avait rencontré le maire de Paris, jeudi 9 janvier. «La candidature de Paris n'est pas officielle, mais elle s'étudie, a-t-il assuré. M. Delanoë consulte les différents partenaires. Il m'a dit qu'il prendra sa décision à moyen terme». Dans l'entourage de Bertrand Delanoë, on assure que la décision aurait dû être prise à l'automne, mais l'attentat dont le maire de Paris a été victime a ralenti, momentanément, le processus. Un nouvel échec dans la course olympique, dont le verdict sera rendu en 2005, pourrait ternir son image de gestionnaire à quelques mois des élections municipales et de l'élection présidentielle, prévues en 2007.