Le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle confirme le frémissement de l'économie nationale. En une année, il y a eu création de milliers d'emplois stables. Une année après le lancement en grande pompe des «Initiatives-Emploi», le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle fait son bilan d'étape et confirme le frémissement de l'économie nationale. Mustapha Mansouri était l'invité d'honneur du forum organisé, mardi soir à Casablanca, par la Chambre française de commerce et d'industrie du Maroc. «D'une manière globale, le bilan est largement positif», a souligné M. Mansouri, dans une déclaration à ALM. C'est en matière de promotion de l'emploi que les indicateurs sont les plus éloquents. Ainsi, le ministre a avancé le chiffre de 119.000 nouveaux inscrits à la CNSS (Caisse nationale de la sécurité sociale), en 2005. Décryptage: l'année 2005 a connu la confirmation d'autant de postes d'emplois stables. Notons que ces chiffres n'incluent pas les insertions effectuées par l'ANAPEC. C'est le secteur de l'agriculture qui a enregistré le plus de créations, avec quelque 8000 postes d'emploi stables dont le salaire est supérieur à 3000 DH. Le secteur des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) a pour sa part enregistré la création de 5166 postes d'emplois stables, dont 2010 reçoivent un salaire supérieur à 10.000 DH. 2769 emplois stables ont par ailleurs été créés au niveau du secteur des BTP (Bâtiment et les travaux publics) et 1242 au niveau du secteur des services. Cela signifie qu'il existe actuellement un revirement de la situation de l'emploi au Maroc et que de plus en plus de structures basculent de l'informel vers le formel. Les mesures d'accompagnement prévues par le gouvernement y sont pour beaucoup. Ainsi, face aux énormes difficultés rencontrées pour l'obtention d'un emploi, le ministère de l'Emploi a multiplié les initiatives. Concrètement, il a tout d'abord activé le programme d'insertion « IDMAJ» grâce auquel quelque 23.000 jeunes ont déjà pu être recrutés, à fin juillet 2006. Le principe de ce programme est simple : toute entreprise qui emploie un jeune inscrit à l'ANAPEC a la possibilité d'être exonérée des charges de l'IGR et de la CNSS. Ce qui représente un manque à gagner pour l'Etat de l'ordre de 500 millions de DH. La deuxième mesure, « TAAHIL», concerne tout ce qui est adéquation entre la formation et l'emploi. Ce programme coûtera également à l'Etat quelque 500 millions de DH. La troisième mesure prise pour encourager l'emploi des jeunes est «Moukawalati», le programme d'appui à la création des TPE (très petites entreprises). Ce programme consiste à soutenir financièrement les porteurs de projets dont le montant d'investissement ne dépasse pas les 250.000 DH. «Nous étions étonnés de l'engouement des jeunes pour ce programme», a indiqué M. Mansouri. En trois mois, quelque 5000 demandes de création ont déjà été déposées. Rappelons que, pour la première fois depuis 13 ans, le nombre des chômeurs au Maroc est passé sous la barre du million. Ainsi, au terme du deuxième trimestre de l'année 2006, la population active au chômage a baissé d'environ 360.000 personnes, passant de 1,23 million de chômeurs à 879.000. Le taux de chômage s'est, de ce fait, établi à 7,7% contre 11,1% il y a une année. Réforme des régimes de retraite Le ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle a annoncé mardi soir à Casablanca trois scénarios pour la réforme des régimes de retraite au Maroc. La première consiste à maintenir l'actuel système de retraite, la deuxième plaide pour un regroupement des caisses, alors que la troisième formule propose la création d'une nouvelle Caisse nationale pour les retraités du Maroc. Selon M. Mansouri, ces propositions et formules, qui ont été présentées au Premier ministre, Driss Jettou, feront l'objet de consultations avec les partenaires sociaux pour choisir le système le mieux adapté aux besoins et exigences des retraités.