Présente au Maroc depuis 1986, la filiale de Graveleau a inauguré, le 15 septembre, une nouvelle plate-forme logistique à Mohammédia. Objectif : contribuer au développement national du secteur. Graveleau renforce sa présence au Maroc. Après Casablanca et Tanger, ce groupe annonce l'ouverture d'une plate-forme logistique à Mohammédia. C'est en grande pompe que cette inauguration a été célébrée vendredi dernier, lors d'une visite des lieux sous la présidence du ministre de l'Equipement et des Transports, Karim Ghellab. La nouvelle plate-forme logistique s'étend sur une superficie de 27.000 m2. Son objectif premier est de parvenir à améliorer la compétitivité de l'entreprise par la diminution des stocks et l'accélération des cycles d'approvisionnement et de livraison. Deux activités essentielles seront les moteurs de cette plate-forme. La première, purement logistique, est dotée d'une capacité de stockage de 6.000 palettes servant au contrôle de qualité, au tri des produits, à la préparation de commandes et au stockage. La seconde est entièrement consacrée à la distribution nationale. Si Graveleau a choisi d'élargir son implantation au Maroc, c'est pour répondre aux besoins sans cesse grandissant des entreprises en matière de logistique. Dans un communiqué, Graveleau Maroc souligne sa volonté d'accompagner le développement économique du Royaume, dont l'une des priorités demeure le secteur logistique. L'étude menée par le ministère de l'Equipement et des Transports et la Banque mondiale sur « La logistique et la compétitivité du commerce au Maroc » (rapport datant de mai 2006) dévoile, en effet, de nombreuses contraintes liées à la logistique. Cette enquête rappelle, entre autres, les capacités limitées du transport aérien, la faible qualité du transport routier de marchandises, le stockage d'intrants et de produits finis très élevé pour la sous-traitance industrielle. Des difficultés qui se traduisent « en de nombreux surcoûts pour les entreprises marocaines et réduisent ainsi la valeur ajoutée redistribuée au Maroc », indique ce rapport. Il ressort également de ce dernier la nécessité pour le Maroc de réduire le temps moyen de transport des marchandises afin de faire face aux concurrents. A titre d'exemple, même si le temps moyen de transport de Casablanca au Nord de l'Europe est de 3 à 7 jours, d'autres pays de l'Europe de l'Est arrivent à faire moins. Et pour cause encore une fois : la logistique dont les coûts « restent importants pour un exportateur marocain, puisqu'ils s'élèvent à 8,5% de la valeur des exportations ou 23,45% de la valeur ajoutée. Les coûts du transport sont moins compétitifs au Maroc que dans d'autres pays concurrents. » Face à cet état de choses, l'étude apporte des recommandations, dont le développement de l'infrastructure et des services logistiques : réduire le temps de transit, simplifier la mise en œuvre des procédures et rehausser la qualité des services. Les acteurs du secteur ont été conviés, en juin dernier, à se réunir à Casablanca en vue de prendre connaissance des actions à mener dans le cadre de l'amélioration de la logistique et donc de la compétitivité. Les accords de libre-échange ouvrent de grandes portes à la concurrence mondiale dans laquelle la logistique est la clé du succès. • Leïla Hallaoui