Privés du minimum vital, les habitants de Borj El Kiffan, une banlieue algéroise, ont protesté de façon violente contre la dégradation de leur niveau de vie. «L'Algérie, c'est le Moyen Âge», témoig-ne un Algérien de Blida. Des hôtels infréquentables, des moyens de transport presque inexistants, des infrastructures souffrant de graves disfonctionnements…etc. Dans un pays où les caisses de l'Etat sont gonflées par les excédents des recettes d'exportations du pétrole, les habitants n'ont même pas droit à un cadre de vie décent. Une situation qui s'aggrave de jour en jour, donnant lieu à des émeutes et à des soulèvements dans la majeure partie du pays. Récemment, Borj El Kiffan (ex-Port de l'eau) a été théâtre à de violentes émeutes. Les habitants de cette localité sont descendus, mardi dernier, dans la rue pour dénoncer la détérioration de leurs conditions de vie, a rapporté mercredi à la Une le quotidien "El Khabar". Les manifestants ont barré la route à la circulation, érigé des barrières et incendié des pneus. La présence d'agents de la police et de la gendarmerie n'a pas empêché les protestataires de semer le chaos. Les manifestants déplorent l'absence d'infrastructures d'assainissement liquide, l'inexistence de l'éclairage public et le manque de routes goudronnées, précise le journal. El Khabar souligne, toutefois, que les quartiers de Borj El Kiffan ont connu une recrudescence des vols et autres actes criminels en raison de cette absence d'éclairage public. La situation est similaire dans le quartier Mimouni, privé de toutes les infrastructures de base et "du strict minimum" pour vivre, ajoute le journal. Les habitants s'opposent également au passage des camions transportant des conteneurs et empruntant les pistes de la commune en direction du port d'Alger. En dépit des promesses faites par le président de la municipalité de recevoir des représentants des manifestants, les habitants font part de leur détermination à revenir à la charge si les responsables ne tiennent pas leurs engagements à améliorer sérieusement le cadre de vie à Borj El kiffan. La situation que connaissent les quartiers de cette ville en dit long sur les conditions de vie en Algérie; un pays qui enregistre des entrées record en devises, mais dont les citoyens sont privés de tout. Que font les responsables politiques algériens ? Où va tout cet argent récolté sans grande peine sur le marché international de l'or noir ? La réponse n'est pas si difficile à trouver. Le "butin" des hydrocarbures sert à acheter des "jouets" de guerre. A moins qu'il n'aille alimenter les comptes bancaires de quelques édiles en mal d'enrichissement. Armement : négociations russo-algériennes Des négociations sont en cours entre des responsables de l'entreprise russe MIG et l'armée algérienne en vue d'échanger les avions de combats MIG-25 qui étaient en service en Algérie contre des MIG-31 modernes, rapporte le quotidien algérien "Achourouk". Citant Vladimir Vibriyajkine, responsable au sein de l'entreprise MIG, le journal précise que les MIG-31, nouvelle version, ont été modernisés notamment au niveau de leur "programme électronique", améliorant ainsi leurs performances pour égaler celles des avions américains Awacs. M. Vibriyajkine s'est déclaré confiant quant à l'acceptation par l'Algérie de l'offre russe sans préciser le nombre d'appareils MIG-31 qu'Alger pourrait acquérir ni le montant de la transaction. L'Algérie a déjà conclu un contrat avec la Russie pour l'achat d'avions MIG-29 qu'Alger devra recevoir avant la fin de cette année. Un autre responsable de MIG, Alexei Fiodorov, a affirmé dernièrement que «les deux pays avaient signé des contrats pour l'achat par Alger de 28 avions MIG-29 SMT et SU-30 MK et YAK-30 pour une valeur de 5,3 milliards de dollars».