La dernière réunion concernant le plan pélagique a accouché d'un calendrier d'application de ce programme. Les cahiers des charges seront fixés en septembre et les appels d'offres lancés en octobre. Plus de temps à perdre. La dernière réunion tenue récemment au ministère de l'Agriculture, du Développement rural et des Pêches maritimes entre les membres du comité sectoriel a accouché d'un début de consensus autour du plan pélagique. «Nous nous sommes mis d'accord pour initier ce plan le plus rapidement possible », estime Mohamed Talmidi, secrétaire général de ce département. L'administration travaille sur les cahiers des charges et les négociations avec les professionnels commenceront début septembre. In fine, les appels d'offres seront lancés durant le mois d'octobre. «La priorité c'est de finaliser rapidement le programme, en prenant en compte les remarques des uns et des autres», poursuit M. Talmidi, désireux de voir ce plan mis en application depuis novembre 2005, déboucher, enfin, sur du concret. Bien que ce soit désormais l'esprit de consensus qui l'emporte sur la polémique, des divergences subsistent encore. Particulièrement sur la question de la répartition des quotas et sur celle de l'accès des industriels aux ressources. Deux questions qui seront traitées, promet-on au ministère, lors des rencontres avec les différents secteurs. Mais d'ores et déjà, l'on peut dire que ces deux points en suspens ne seront pas résolus facilement. Ainsi, Haj Hamdi, président de l'Association professionnelle de congélation (ANICOM) a marqué son désaccord sur certains aspects de la répartition des quotas tels que présentés. «Nous comptons 16 unités de pélagique à Laâyoune dont 20% à bord et 80% à terre. Le programme devrait durer une année. Mais, dans le plan qui se prépare, le ministère veut accorder 100.000 tonnes à la congélation à bord. C'est contradictoire, car donner plus de quotas aux bateaux au détriment des unités à terre, c'est ne pas tenir compte des structures sociales et de l'emploi». Dans tous les cas, le plan pélagique devra prendre en considération les quotas antérieurs en vigueur dans certaines zones. Cas des 200.000 tonnes accordées aux Russes dans le cadre des conventions bilatérales, des 200.000 tonnes aux unités de congélation dans le Sud, des 90.000 tonnes aux usines de farines et, depuis peu, 60 000 tonnes dans le cadre de l'accord de pêche conclu avec l'Union européenne. Outre les désaccords liés aux quotas, un consensus sera nécessaire aussi sur la question de l'accès aux ressources. C'est le principal point d'achoppement entre industriels et armateurs de la pêche côtière. Les premiers proposent contre l'accès à la ressource dans le stock C (au sud de Boujdour), là où le déclare Hassan Sentissi, président de la Fédération des industries de pêche, «la sardine est vieillissante », une contribution de 25 millions de dirhams sous forme de prélèvement sur leurs activités pour soutenir la flotte côtière. Jusque-là, cette proposition a peu de partisans chez les armateurs. Sardines : les prix augmenteront à partir de demain Les prix de sardines ont été augmentés en moyenne de 20 centimes le kilogramme, avec des variations suivant les ports. Prise samedi dernier, la décision sera effective à partir de demain, 16 août 2006, en accord, apprend-on de Lahcen Bijdiguen, représentant des armateurs de la pêche côtière, avec l'UNICOP (Union des conserveries de poisson). Ces augmentations, qui viennent suite à une série de hausses du gasoil, seront au menu lors d'une rencontre aujourd'hui à 15 heures au siège du ministère des Pêches maritimes entre l'administration, les armateurs et les industriels. L'objet de la rencontre porte officiellement sur l'organisation des achats au niveau de Tan-Tan et de Laâyoune.