Pas moins de sept Chambres de commerce, d'industrie et des services ont élu de nouveaux présidents. Répétition générale avant les élections du bureau fédéral, prévues en septembre. La campagne de renouvellement des bureaux des Chambres de commerce, d'industrie et de services vient de s'achever. Pas moins de sept nouveaux présidents ont fait leur apparition à Tanger, Tétouan, Beni Mellal, Kénitra, Mohammédia, Essaouira et Casablanca. Les élections et les rapports de force qui sont apparus sont en faveur du RNI et du Parti de l'Istiqlal. Ces deux formations politiques auront encore à tester leurs forces, en septembre, lors de l'assemblée générale élective à la présidence de la Fédération des CCIS du Maroc. L'ancien président de cette instance, Abdelhakim Kemou, également président de la Chambre de Casablanca, a en effet passé le témoin. Du reste, de nombreux candidats potentiels à la succession de M. Kemou se sont fait savoir. L'on site pêle-mêle parmi les probables et les déclarés, Edderaji Omar, président de la CCIS de Rabat, Rachadi Chafik de celle de Settat, Idrissi Mohamed de celle de Khémisset et, comme pressenti, Houat Driss d'Oujda. L'enjeu de ces élections est de taille. Pour rappel, ce sont 75 grands électeurs (30 industriels, 28 commerçants et 17 prestataires de services), choisis par préfecture qui élisent à leur tour les 18 représentants à la Chambre des conseillers. Problème, un industriel employant des centaines de personnes a le même traitement qu'un commerçant ou un simple porteur de patente ! Au-delà de la bataille électorale, «ce qui est important, c'est de trouver un bureau qui soit le plus représentatif possible avec un bon dosage», note Saïd Dor, président de la CCIS d'Agadir. «Le futur bureau aura, dans ses rôles primordiaux, l'accompagnement du contrat-programme», note M. Dor. Ce contrat-programme 2006-2010 clarifie les missions des Chambres de commerce, d'industrie et des services tout en recadrant leur rôle, en tant que structures dédiées à l'investissement. Objectif, donner à ces structures, plus d'autonomie financière. Des problèmes récurrents comme la question des statuts, du mode de scrutin, de la nomenclature, du profil et de la représentativité doivent être résolus. S'agissant du mode de scrutin, un projet d'amendement est en cours et devrait aboutir avant la fin de l'année. Nouveauté, l'inscription sur les listes électorales sera désormais individuelle ; une manière de barrer la route aux «élections par procuration». Reste désormais à donner une définition claire du rôle des CCIS. D'aucuns militent que les Chambres, à l'instar de ce qui se passe dans certains pays européens comme la France héritent de la gestion de certaines activités rentables comme les foires, les zones industrielles…etc. Après tout, rappelle un membre de la Chambre de Tanger, «la CCIS de Casablanca avait lors de sa création en 1913, un rôle de co-gestionnaire des ports ». Des exigences qui passent par une véritable mise à niveau et une revalorisation des ressources humaines. Confrontées à des crises budgétaires devenues habituelles, les CCIS, dont les 900 employés se sont vu tailler un plan de départ volontaire sur mesure, caressent l'idée de voir leurs dotations inscrites dans le projet de la loi de Finances 2007. En attendant, elles devront se contenter d'un budget de 80 millions dont une grande partie est consacrée au paiement des fonctionnaires. Les nouveaux présidents Casablanca : Kamous Ahmed (industrie) Tanger : Arbaine Abdessalem (industrie) Tétouan : Afilal Abdelatif (commerce) Beni Mellal : Chada Ahmed (services) Kénitra : Mhachi Abdelmajid (services) Essaouira : Khan Redouan (services) Mohammédia : Moutouakil Mohamed (services)