Les assemblées générales des 28 Chambres de commerce que compte le Maroc se poursuivent depuis quelques jours. Jusque-là, pas de grands chamboulements. La plupart des présidents ont été réélus. Presque pas de changement à la tête des Chambres de commerce, d'industrie et de services que compte le Maroc. Jusque-là, vingt des vingt-huit Chambres de commerce en question ont d'ores et déjà tenu leur assemblée générale et, surprise, la majorité de ces Chambres ont réélu leur président pour un autre mandat de trois années. En effet, deux Chambres de commerce seulement ont failli à la règle en élisant de nouveaux présidents à leur tête. Il s'agit de la chambre de commerce de Casablanca qui a élu Ahmed Qammous comme nouveau président, en remplacement d'Abdelhakim Kemmou. La deuxième exception a été celle de la Chambre de commerce de Tétouan qui a, elle aussi, procédé à l'élection d'un nouveau président, Abdelatif Afilal. Ces élections ont eu lieu lors des assemblées générales des Chambres, tenues récemment. Le vote, qui s'est déroulé en présence des représentants du ministère de l'Industrie, du Commerce et de la Mise à niveau de l'économie, des membres du bureau administratif ainsi que des autorités locales, a permis aussi le renouvellement des bureaux des Chambres de commerce. Par ailleurs, les huit chambres restantes devraient tenir leur assemblée générale très prochainement. Mais selon les observateurs, pas de grand chamboulement en vue. Les choses sont ainsi condamnées à rester au point mort, en espérant tout de même une nouvelle ère grâce au contrat-programme d'une durée de quatre années paraphé récemment avec l'Etat. Ce contrat-programme 2006-2010, qui clarifie les missions des Chambres de commerce tout en recadrant leur rôle en tant que structures dédiées à l'investissement, devrait en effet acheminer les Chambres vers plus d'autonomie financière. L'Etat, qui a pour l'instant du mal à trouver le budget nécessaire au bon fonctionnement des Chambres, régularisera ainsi son soutien financier. Mais il faut savoir que pour l'instant, et faute de moyens, beaucoup de Chambres de commerce se contentent de payer les fonctionnaires et de reporter les charges fixes, en attendant des jours meilleurs. Durant la phase de discussion de ce contrat-programme, les représentants des Chambres de commerce souhaitaient une diversification des sources de financement pour faire face à la baisse continue de l'impôt sur la patente. En clair, inclure dans le mode de financement une partie de la recette de la taxe professionnelle et établir des formules de partenariat pour la gestion de certains espaces publics. L'attente des adhérents portait aussi sur les critères d'attribution de budgets. Le ministère du Commerce, de l'Industrie et de la Mise à niveau de l'économie est, par ailleurs, en cours de révision de la loi régissant les Chambres d'industrie, de commerce et de services pour qu'elle soit en phase avec leurs nouvelles missions et attributions. Des missions qui portent essentiellement sur la création et la gestion des établissements d'utilité économique, tels les centres logistiques et les infrastructures commerciale et industrielle, ainsi que sur la gestion des zones industrielles et la mise en place de pépinières d'entreprises.