La place de Bab Boujloud est inscrite dans le festival des musiques sacrées de Fés. Lors de la quatrième nuit de cette douzième édition, le 5 juin, un groupe congolais de percussion a fait battre ses tambours en plein air. Dix jeunes Congolais entrent sur la scène de Bab Boujloud, le lundi 5 juin, pour dévoiler toute la mesure de leur art. Sur les sons de leurs tambours qu'ils attachent à leur taille, ils dansent sur des rythmes par moment traditionnel et par d'autres modernes. Ce groupe intitulé «Le Musée» innove dans le fond et dans la forme. Si ce groupe joue un style de musique très répandu au CongoBrazzaville, il essaie d'intégrer des rythmes modernes et des nouvelles sonorités. Hip hop, rap et Jazz font partie des innovations du groupe de percussions congolais. «Il y a plusieurs groupes au CongoBrazzaville qui pratiquent ce genre de musique, la plus connue est celle des Tambours de Brazza», déclare le chorégraphe du spectacle Daniel Vincent Milandou. Ainsi pour se distinguer des autres troupes existantes, le Musée fait dans la recherche. «Nous essayons d'intégrer des rythmes nouveaux, pour ne pas se cantonner dans les sonorités traditionnelles», explique le chorégraphe. Mais la recherche musicale n'est pas la seule caractéristique du Musée. Cette troupe fait dans la réinsertion des jeunes. «La plupart de ces jeunes musiciens qui se sont produits sur scène ont failli sombrer dans la drogue si nous ne leur avons pas apporter notre aidée», déclare M. Milandou. Ainsi le but de cette troupe serait de montrer aux jeunes qu'ils sont capables de réaliser de belles œuvres au lieu de devenir des délinquants. «Le Musée» a scolarisé près de douze jeunes hommes et femmes confondus qui sont sortis de l'analphabétisme pour donner la pleine mesure de leur talent et en s'acheminant vers une véritable carrière artistique.