Plusieurs engagements étaient au menu de la visite d'une vingtaine de dirigeants d'entreprises burkinabés au Maroc. Du 15 au 20 mai 2006, une vingtaine de chefs d'entreprises du Burkina Faso ont séjourné au Maroc. L'événement organisé sous le parrainage de la Maison de l'entreprise du Burkina Faso, avec l'appui de l'ambassade du Maroc dans ce pays et des organismes locaux. Cette rencontre, une première entre les PME-PMI des deux pays a permis d'étudier les possibilités de part et d'autre afin de lever les obstacles au développement du commerce et des investissements et de construire un réseau pour faciliter l'internationalisation des PME vers le Sud. Il faut dire qu'avec l'ouverture d'une ligne aérienne directe entre Casablanca et Ouagadougou cela faciliterait les échanges. Les entreprises burkinabées présentes à cette rencontre, représentaient des activités diverses comme le textile, l'informatique, l'agroalimentaire ou l'élevage. Côté marocain, outre la Fédération de la PME-PMI, le président de l'Asmex, le directeur général de la CNPE et le directeur général adjoint de l'ANPME, de nombreuses sociétés telles que l'établissement Velegda Mamounata, spécialisée dans le sésame et la noix d'acajou font partie des structures qui recherchent des partenaires marocains pour la commercialisation et l'exportation des produits. Pour le Burkina Faso, l'intérêt d'un tel échange est évident ; le Maroc connaît depuis quelques années un développement important notamment dans le domaine des nouvelles technologies et tous les secteurs d'activité. Entre les deux pays, les axes de coopération sont nombreux. Dans le domaine de l'énergie, le Burkina affiche une consommation d'électricité en croissance moyenne de 9% par an. Les perspectives laissent prévoir une forte demande. Le taux d'électrification du pays devrait passer de 13 à 60% à l'horizon 2015. L'énergie constitue un secteur ouvert aux investisseurs privés. L'agriculture burkinabée reste quant à elle dominée par la monoculture du coton qui représente 60% des recettes d'exportations du pays. L'amande de Karité fait du Burkina le premier pays exportateur et représente un marché porteur puisque le Karité est utilisé dans les industries agroalimentaires et la parapharmacie. Du côté des fruits et légumes, deux produits, le haricot vert et les mangues, sont des créneaux porteurs. L'une des entraves au développement du pays reste la faiblesse des moyens de transport. Le gouvernement a pris récemment des mesures pour aider les transporteurs à investir afin de rajeunir le parc tant au niveau des routes que des véhicules de transport de marchandises et du transport aérien. Pour ce dernier volet, une vraie volonté de développement a été exprimée pour le maintien des deux principaux aéroports internationaux et même la création d'un nouvel aéroport international. Doté d'un guichet unique calqué sur l'expérience marocaine et tunisienne, le Burkina Faso jouit, grâce à sa stabilité politique, d'un bon climat d'affaires et d'une législation propice à l'investissement extérieur.