Le gouvernement espagnol tient ce mardi une réunion avec les représentants des différentes corporations de pêcheurs pour examiner les modalités de répartition de la centaine de licences obtenues par l'Espagne pour opérer dans les eaux marocaines, suite à l'adoption de l'accord de pêche entre le Maroc et l'Union Européenne. Lors d'une récente rencontre avec la presse, le secrétaire général de la pêche maritime, Juan Carlos Martin Fragueiro, a indiqué que la répartition des licences de pêche se fera sur la base "des droits d'accès à une pêcherie en fonction de critères et de normes" établis par la législation espagnole en vigueur. Avant même l'octroi définitif des licences aux pays de l'UE concernés par l'accord de pêche avec le Maroc, chaque région espagnole réclamait une part conséquente en fonction de l'importance de sa vocation maritime, les Galiciens (nord) se sentant lésés par rapport aux Andalous et aux Canariens. L'accord Maroc-UE, qui entrera en vigueur le 1er juin prochain, permettra à un total de 119 navires européens, dont une centaine battant pavillon espagnol, mais aussi portugais et français, de retourner aux eaux marocaines, depuis la fin du précédent accord entre les deux parties en novembre 1999. Il prévoit l'accès aux eaux marocaines de 20 bateaux de pêche pélagique, 20 palangriers de fond de moins de 40 tonnes pour la pêche artisanale dans le nord et 20 bateaux pour la pêche artisanale dans le sud, auxquels s'ajouteront 7 palangriers de fond, 11 chalutiers et 17 bateaux de pêche à la ligne. L'accord prévoit également un quota annuel de 60.000 tonnes pour la pêche pélagique industrielle, réparti principalement entre des navires d'Europe du Nord, notamment des Pays-Bas, de Lituanie, de Lettonie et d'Allemagne. Cet accord de partenariat dans le secteur de la pêche engage la communauté européenne à verser au Maroc 144 millions d'euros sur quatre ans en contrepartie de l'effort de pêche.