Après le congrès de la fusion, le 24 mars 2006, le Mouvement populaire se donne rendez-vous à Fès, ce week-end, pour élire les organes dirigeants du parti. Le MP table sur une représentativité équilibrée avec une priorité pour les régions. C'est les 29 et 30 avril 2006 que la famille harakie se donne rendez-vous à Fès pour l'élection de ses instances dirigeantes. Selon Saïd Ameskane, il sera question de l'élection d'un conseil national, d'un comité central et d'un bureau politique pour compléter le travail initié lors du 10ème congrès tenu le 24 mars 2006 à Rabat et qui a consacré la fusion des trois composantes du MP. Selon la configuration retenue jusque-là par le Mouvement populaire, son conseil national, sorte de parlement du parti, sera composé de 600 personnes élues en plus des membres es-qualité (parlementaires, présidents de régions...). Cette instance aura pour tâche d'élire un comité central de 220 personnes avec des membres es-qualité qui n'auront pas automatiquement le droit de vote. Ce comité central, enfin, élira les 35 membres du bureau politique du Mouvement populaire. A en croire Saïd Ameskane, interrogé sur d'éventuels problèmes qui risqueraient de surgir lors de la tenue de ce décisif rendez-vous, il y aura certainement "trop de prétendants" aux postes de responsabilité comme cela se passe dans tous les partis. Toutefois, indique M. Ameskane, "nous tenons à ce que la représentation provinciale et régionale soit respectée. C'est un principe constitutionnel et nous y tenons". Pour mieux faciliter les choses lors du rendez-vous haraki de ce week-end, le Mouvement populaire a opté pour un travail de longue haleine au niveau des régions et des provinces. Ces dernières ont été appelées à établir des listes de personnes éligibles au conseil national et qui seront présentées à Fès dans deux jours. Selon une source harakie, ces listes, transmises à la hiérarchie du parti, ont été établies de manière consensuelle, mais aussi par voie des élections quand cela s'était avéré nécessaire. Pour ce qui est de ladite hiérarchie, indique Saïd Ameskane, tout avait été tranché lors du congrès de la fusion. A l'en croire, la configuration retenue ne subira aucun changement. Lors du congrès du 24 mars 2006, Mahjoubi Aherdane a été désigné président. Il est secondé par Mohand Laenser, qui occupe le poste de secrétaire-général, et de Mohamed Fadili, secrétaire général-adjoint. Le MP, comme le dira Mohand Laenser, se veut comme "parti nouveau par ses structures, mais fidèles à ses origines". A moins de deux ans de 2007, la famille harakie soude ses rangs et affûte ses armes.